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Les écritures des manuscrits médiévaux

Premières formes de caroline à Corbie
Premières formes de caroline à Corbie

Bibliothèque nationale de France

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Mérovingienne, caroline, gothique... Les graphies employées dans les manuscrits médiévaux évoluent au fil du temps, des lieux et des pouvoirs. Si certaines, à l'instar de la minuscule caroline, sont imposées dans toute l'Europe par des souverains désireux d'unification, d'autres, au contraire, émergent localement.

Le support et sa préparation ont peu évolué au cours du Moyen Âge, contrairement à l'écriture latine. L'évolution la plus marquante résulta de l'adoption et de la généralisation, à partir du 9e siècle, de la minuscule « caroline » imposée par Charlemagne, écriture d'une grande lisibilité dont les caractères d'imprimerie actuels ne sont que les lointains descendants.

Cette écriture au tracé arrondi subit une déformation progressive à partir du 12e siècle, pour aboutir aux formes brisées et anguleuses de l'écriture gothique, plus particulièrement employée en France septentrionale, en Angleterre, aux Pays-Bas et dans les pays germaniques. Cette écriture se subdivise elle-même en plusieurs sous-groupes, les formes les plus utilisées au 15e siècle étant la « lettre de forme » et la « bâtarde »", cette dernière étant employée dans la plupart des manuscrits illustrés par Fouquet.

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© BnF – Éditions Multimédias

L'écriture caroline

Pendant qu'au Nord les écritures gothiques atteignaient une luxuriance presque baroque, une nouvelle écriture, qui renouait avec la pureté originelle de la minuscule caroline, se propageait en Italie. Mise au point au début du 15e siècle par l'humaniste florentin Poggio Bracciolini, dit Le Pogge, elle est connue sous le nom d'écriture humanistique. C'est elle que les premiers typographes de la péninsule imitèrent dans leurs caractères dits « romains », universellement employés de nos jours.

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