Découvrir, comprendre, créer, partager

Article

La Formation du système solaire

Comètes 
Comètes 

Bibliothèque nationale de France

Le format de l'image est incompatible
L’histoire de la Terre se confond avec celle du système. Mais comment, depuis le Big Bang, notre planète a-t-elle trouvé sa place au sein des planètes ?

Une nébuleuse
Une nébuleuse |

Bibliothèque nationale de France

Notre soleil est né il y a 4,5 milliards d’années au sein d’une nébuleuse interstellaire, baptisée nébuleuse protosolaire. Peut-être est-ce l’énorme onde de choc due à l’explosion d’une supernova voisine qui a déclenché le phénomène. Vraisemblablement, les planètes se sont formées au même moment. Elles résultent de l’agglomération progressive du gaz et des grains de poussière peuplant la nébuleuse. Ainsi, tous les objets de notre système solaire, planètes rocheuses, astéroïdes, grandes planètes gazeuses, comètes... sont issus, il y a 5 milliards d’années, du même berceau : un gros nuage d'hydrogène et d'autres éléments.

Pendant le demi-milliard d’années suivant sa formation, le système solaire se présentait comme un disque gazeux aplati, en rotation, rempli de corps gazeux et rocheux qui circulaient dans tous les sens. Certains se sont agglutinés, collés les uns aux autres. Ainsi ont pris naissance des objets de plus en plus gros, jusqu’aux planètes.

Figure des tourbillons célestes
Figure des tourbillons célestes |

Bibliothèque nationale de France

En se formant, les objets se sont peu à peu différenciés les uns des autres. Leurs compositions chimiques ont évolué en fonction de leur trajectoire, de leur distance au soleil, de leur masse, etc. La chaleur du soleil a fait perdre aux planètes les plus proches du soleil, Mercure, Vénus, la Terre et Mars, leurs éléments légers et gazeux : elles sont devenues de grosses boules de roche en fusion, et les éléments les plus lourds comme le fer ou le nickel ont coulé au centre de ce liquide épais ; tandis que les éléments moins lourds, comme le silicium, le carbone, etc. sont restés surtout à la surface. Mais les planètes plus lointaines sont restées entièrement gazeuses. Ces énormes masses sont constituées surtout de gaz légers comme l’hydrogène et l’hélium.

De nombreux corps de petites dimensions ont échappé à l’incorporation dans les planètes : de véritables déluges de météorites, astéroïdes et comètes ont bombardé les planètes à peine formés. Ces « petits corps » très nombreux circulaient dans toutes les régions du système solaire. Les surfaces de Mercure, de Mars ou de la Lune ont gardé les cicatrices des impacts de cette époque. La terre a subi les mêmes impacts avant d’être munie de son atmosphère protectrice, apparue relativement tard.

Paysage lunaire
Paysage lunaire |

Bibliothèque nationale de France

C’est durant cette période que se serait formée la Lune, vraisemblablement sous l’effet d’une collision entre un planétoïde de la taille de Mars et la Terre juste formée : une percussion latérale aurait arraché une partie du manteau terrestre, se volatilisant lui-même en partie. Le disque fluide en résultant, en orbite autour de la Terre, se serait condensé et réaggloméré pour former la Lune.

Le Catalogue des nébuleuses de Charles Messier
Le Catalogue des nébuleuses de Charles Messier |

Bibliothèque nationale de France

Le système solaire est aujourd’hui beaucoup plus « propre ». Parmi les petits corps qui n’ont pas été incorporés aux planètes, les uns se sont regroupés dans les ceintures d’astéroïdes, les autres occupent de vaste zones à la périphérie du système solaire et viennent nous visiter de temps en temps : ce sont les comètes. Quelques-unes menacent encore parfois de nous rencontrer.

Provenance

Cet article a été publié à l’occasion des expositions « Figures du ciel » et « Couleurs de la Terre » présentées à la Bibliothèque nationale de France en 1998 et 1999.

Lien permanent

ark:/12148/mmbpkzpfp8zhk