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Adab et littérature arabe

Chant de luth dans un jardin pour une noble dame
Chant de luth dans un jardin pour une noble dame
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C'est à la fin du 19e siècle que le terme adab prend le sens général de « littérature » dans le monde arabe. À l’origine, l’adab désignait les traditions et règles de bonne conduite héritées des ancêtres. La poésie oratoire ou chantée, très pratiquée dans l’Arabie préislamique des Bédouins, en faisait partie. Puis le terme s’élargit à la culture profane et littéraire, par opposition aux sciences religieuses et aux sciences rationnelles, et finit par englober tous les ouvrages de type encyclopédique destinés à instruire tout en divertissant et en édifiant.

L’adab recouvrait tout ce qu’était censé connaître et apprécier un homme appartenant à une élite urbaine raffinée. Les auteurs, partant de compilations, œuvraient souvent en vulgarisateurs soucieux de rendre accessible un savoir.

Al-Mas‘ûdî (893-956) est considéré comme l’un des meilleurs représentants de ce type de littérature. Né à Bagdad, d’origine arabe, cet écrivain très fécond fut aussi un grand voyageur. Il rédigea une histoire universelle, « Récits du temps », et un abrégé, « Prairies d’or », qui constitue pour lui « le résumé des connaissances que doit posséder un homme instruit et sage, et qu’il serait inexcusable d’ignorer » : une première partie de généralités sur l’univers et les peuples dispense des connaissances en astronomie, en histoire et géographie, souvent sous forme d’anecdotes, et une seconde partie raconte l’histoire de l’islam.

Provenance

Cet article provient du site Art du livre arabe.­

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