Pétrus Borel

Écrivain et journaliste français

1809-1859

Bibliothèque nationale de France

On recommande toujours aux hommes de ne rien faire d’inutile, d’accord ; mais autant vaudrait leur dire de se tuer, car, de bonne foi, à quoi bon vivre ?… Est-il rien plus inutile que la vie ?

Pétrus Borel, Champavert, Notice, 1833

Peu reconnu de son vivant, malgré la fascination qu’il exerce de par son excentricité, Pétrus Borel s’inscrit dans le genre de la « littérature frénétique ». Recueil de poèmes (Rhapsodies), contes (Champavert) ou roman (Madame Putiphar), ses œuvres cultivent l’horreur et le sanglant, mettant en scène la cruauté humaine dans ce qu’elle a de plus atroce (viol, meurtre…). Le suicide est également un leitmotiv sous la plume de cet auteur marginal, surnommé le « lycanthrope ».

Ne rencontrant guère de succès, Borel survit en effectuant des travaux de journalisme puis en devenant fonctionnaire en Algérie. Il a été réhabilité au 20^e siècle comme « petit maître » du romantisme.