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Livre à feuilleter

L'Apocalypse de Dürer

Apocalypse de Dürer, Frontispice
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Fol. 2r : martyre de saint Jean

fol. 2r : le martyre de saint Jean

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Ce premier des quatorze grands bois qui composent la série ne se rapporte pas au texte de l’Apocalypse, mais illustre un épisode de la vie de saint Jean l’Évangéliste, avec lequel l’auteur du livre de la Révélation, Jean de Patmos, a été traditionnellement – mais à tort – confondu. Fidèle disciple du Christ, réfugié à Éphèse après la mort du Christ, saint Jean l’Évangéliste est victime de la persécution de Domitien. Martyrisé à Rome, il est jeté dans un chaudron d’huile bouillante. Survivant miraculeusement à ce supplice, il aurait été exilé sur l’île de Patmos.

fol. 2r : le martyre de saint Jean
Fol. 1v : page de texte

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Fol. 2r : martyre de saint Jean

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Ce premier des quatorze grands bois qui composent la série ne se rapporte pas au texte de l’Apocalypse, mais illustre un épisode de la vie de saint Jean l’Évangéliste, avec lequel l’auteur du livre de la Révélation, Jean de Patmos, a été traditionnellement – mais à tort – confondu. Fidèle disciple du Christ, réfugié à Éphèse après la mort du Christ, saint Jean l’Évangéliste est victime de la persécution de Domitien. Martyrisé à Rome, il est jeté dans un chaudron d’huile bouillante. Survivant miraculeusement à ce supplice, il aurait été exilé sur l’île de Patmos.

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Fol. 2v : page de texte

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Fol 3r : vision des sept chandeliers

fol 3r : la vision des sept chandeliers

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« Je fus saisi par l’Esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une puissante voix. Je me retournai pour regarder la voix qui me parlait ; et m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or, et, au milieu des chandeliers, quelqu’un qui semblait un fils d’homme ».

Avec cette composition, l’une des plus belles de la série, Dürer transporte immédiatement le lecteur dans le récit visionnaire de Jean. L’Évangéliste, assis au premier plan, reçoit le commandement de l’Éternel de révéler sa vision aux sept Églises d’Asie, représentées par les sept chandeliers majestueux qui bordent la scène. Dürer mêle ici avec virtuosité détails naturalistes (telle la flamme vacillante d’un des chandeliers) et atmosphère surnaturelle.

fol 3r : la vision des sept chandeliers
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Fol 3r : vision des sept chandeliers

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« Je fus saisi par l’Esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une puissante voix. Je me retournai pour regarder la voix qui me parlait ; et m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or, et, au milieu des chandeliers, quelqu’un qui semblait un fils d’homme ».

Avec cette composition, l’une des plus belles de la série, Dürer transporte immédiatement le lecteur dans le récit visionnaire de Jean. L’Évangéliste, assis au premier plan, reçoit le commandement de l’Éternel de révéler sa vision aux sept Églises d’Asie, représentées par les sept chandeliers majestueux qui bordent la scène. Dürer mêle ici avec virtuosité détails naturalistes (telle la flamme vacillante d’un des chandeliers) et atmosphère surnaturelle.

fol 3r : la vision des sept chandeliers
Fol. 3v : page de texte

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Fol. 4r : Jean devant Dieu et les anciens

fol. 4r : Jean devant Dieu et les anciens

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« Après cela je vis : une porte était ouverte dans le ciel. Et voici, un trône se dressait dans le ciel, et siégeant sur le trône, quelqu’un ».

En partie supérieure s’ouvre la voûte céleste. Dieu trône, placé au sein d’une mandorle rayonnante. Il tient sur ses genoux le livre aux sept sceaux que l’Agneau doit ouvrir. En partie inférieure se déploie un de ces paysages de vallée franconienne que Dürer affectionnait particulièrement et qui irrigue tout son œuvre.

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Fol. 3v : page de texte

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Fol. 4r : Jean devant Dieu et les anciens

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« Après cela je vis : une porte était ouverte dans le ciel. Et voici, un trône se dressait dans le ciel, et siégeant sur le trône, quelqu’un ».

En partie supérieure s’ouvre la voûte céleste. Dieu trône, placé au sein d’une mandorle rayonnante. Il tient sur ses genoux le livre aux sept sceaux que l’Agneau doit ouvrir. En partie inférieure se déploie un de ces paysages de vallée franconienne que Dürer affectionnait particulièrement et qui irrigue tout son œuvre.

fol. 4r : Jean devant Dieu et les anciens
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Fol. 5r : les quatre cavaliers de l'Apocalypse

fol. 5r : les quatre cavaliers de l'Apocalypse

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« Quand l’agneau ouvrit le premier des sept sceaux, je vis : c’était un cheval blanc. Celui qui le montait tenait un arc. Une couronne lui fut donnée, et il partir en vainqueur et pour vaincre ».

Dans cette représentation qui est l’une des plus saisissantes de la série, Dürer rend compte de la chevauchée funeste et inéluctable des quatre cavaliers de l’Apocalypse, qui paraissent surgir des nuées et écrasent tous ceux qui se trouvent sur leur passage, sans distinction de catégorie sociale.

Dürer rend palpable la vitesse de la cavalcade en étageant les cavaliers, dont les chevaux ne galopent pas au même rythme.

fol. 5r : les quatre cavaliers de l'Apocalypse
Fol. 4v : page de texte

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Fol. 5r : les quatre cavaliers de l'Apocalypse

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« Quand l’agneau ouvrit le premier des sept sceaux, je vis : c’était un cheval blanc. Celui qui le montait tenait un arc. Une couronne lui fut donnée, et il partir en vainqueur et pour vaincre ».

Dans cette représentation qui est l’une des plus saisissantes de la série, Dürer rend compte de la chevauchée funeste et inéluctable des quatre cavaliers de l’Apocalypse, qui paraissent surgir des nuées et écrasent tous ceux qui se trouvent sur leur passage, sans distinction de catégorie sociale.

Dürer rend palpable la vitesse de la cavalcade en étageant les cavaliers, dont les chevaux ne galopent pas au même rythme.

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Fol. 5v : page de texte

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Fol. 6r : ouverture du cinquième et du sixième sceaux

fol. 6r : l'ouverture du cinquième et du sixième sceau

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« Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de DIeu et du témoignage qu’ils avaient porté […]. Quand il ouvrit le sixième sceau, il se fit un violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune comme du sang ».

Dürer rassemble en une composition deux moments distincts. La partie inférieure montre les désastres qui s’abattent sur la terre, submergée par une pluie d’étoiles funestes à la suite de l’ouverture du sixième sceau, tandis qu’en partie supérieure, les robes blanches sont distribuées aux martyrs de la foi. En bas de la composition, Dürer représente toute l’humanité en proie à la souffrance et au désespoir.

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Fol. 5v : page de texte

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Fol. 6r : ouverture du cinquième et du sixième sceaux

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« Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de DIeu et du témoignage qu’ils avaient porté […]. Quand il ouvrit le sixième sceau, il se fit un violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune comme du sang ».

Dürer rassemble en une composition deux moments distincts. La partie inférieure montre les désastres qui s’abattent sur la terre, submergée par une pluie d’étoiles funestes à la suite de l’ouverture du sixième sceau, tandis qu’en partie supérieure, les robes blanches sont distribuées aux martyrs de la foi. En bas de la composition, Dürer représente toute l’humanité en proie à la souffrance et au désespoir.

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Fol. 6v : page de texte

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Fol. 7r : les quatre anges retenant les quatre vents de la terre

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 « Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre. Ils retenaient les quatre vents de la terre, afin que nul vent ne souffle sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre ».

Quatre anges à la monumentalité sculpturale retiennent les souffles des quatre vents – Zéphyr, Euros, Auster et Borée –, représentés sous la forme de visages surgissant des nuages et se confondant avec eux. À droite, Dürer représente un autre moment du récit : un ange surgit et marque le front des élus afin qu’ils soient épargnés par les désastres qui s’apprêtent à ravager la terre.

fol. 7r : les quatre anges retenant les quatre vents de la terre
Fol. 6v : page de texte

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Fol. 7r : les quatre anges retenant les quatre vents de la terre

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 « Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre. Ils retenaient les quatre vents de la terre, afin que nul vent ne souffle sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre ».

Quatre anges à la monumentalité sculpturale retiennent les souffles des quatre vents – Zéphyr, Euros, Auster et Borée –, représentés sous la forme de visages surgissant des nuages et se confondant avec eux. À droite, Dürer représente un autre moment du récit : un ange surgit et marque le front des élus afin qu’ils soient épargnés par les désastres qui s’apprêtent à ravager la terre.

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Fol. 8r : sept trompettes

fol. 8r : les sept trompettes

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« Quand il ouvrit le septième sceau, je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu. Il leur fut donné sept trompettes ».

Dans une composition particulièrement dense et saturée, Dürer représente toutes les calamités qui frappent la terre lorsque les quatre premiers anges sonnent successivement la trompette : le terre s’embrase, une montagne en feu est engloutie par la mer, les navires sont détruits, un astre brûlant contamine les eaux, un aigle proclame le Malheur aux habitants de la terre.

fol. 8r : les sept trompettes
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Fol. 8r : sept trompettes

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« Quand il ouvrit le septième sceau, je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu. Il leur fut donné sept trompettes ».

Dans une composition particulièrement dense et saturée, Dürer représente toutes les calamités qui frappent la terre lorsque les quatre premiers anges sonnent successivement la trompette : le terre s’embrase, une montagne en feu est engloutie par la mer, les navires sont détruits, un astre brûlant contamine les eaux, un aigle proclame le Malheur aux habitants de la terre.

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Fol. 9r : les quatre anges vengeurs

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« Le cinquième ange fit sonner sa trompette et des sauterelles se répandirent sur la terre. Elles avaient l’aspect de chevaux équipés pour le combat, et leurs visages étaient comme des visages humains […] elles avaient des queues comme celles des scorpions, armés de dards ».

La composition est divisée en deux registres. Au niveau supérieur, dans la partie céleste, le Seigneur se tient au-dessus de l’autel et distribue les trompettes. Il surmonte la chevauchée des sauterelles fantastiques, que Dürer représente sous la forme d’animaux hybrides dotés de tête de lions, de queue de reptile, de corps de chevaux. Au niveau inférieur, sur terre, quatre anges libérés du fleuve de l’Euphrate s’attaquent à l’humanité : l’un saisit une femme par les cheveux, l’autre s’apprête à asséner le coup fatal à un cavalier déjà à terre, le troisième s’acharne sur le pape allongé par terre, le dernier est sur le point de transpercer de son épée le visage d’un homme âgé.

fol. 9r : les quatre anges vengeurs
Fol. 8v : page de texte

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Fol. 9r : les quatre anges vengeurs

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« Le cinquième ange fit sonner sa trompette et des sauterelles se répandirent sur la terre. Elles avaient l’aspect de chevaux équipés pour le combat, et leurs visages étaient comme des visages humains […] elles avaient des queues comme celles des scorpions, armés de dards ».

La composition est divisée en deux registres. Au niveau supérieur, dans la partie céleste, le Seigneur se tient au-dessus de l’autel et distribue les trompettes. Il surmonte la chevauchée des sauterelles fantastiques, que Dürer représente sous la forme d’animaux hybrides dotés de tête de lions, de queue de reptile, de corps de chevaux. Au niveau inférieur, sur terre, quatre anges libérés du fleuve de l’Euphrate s’attaquent à l’humanité : l’un saisit une femme par les cheveux, l’autre s’apprête à asséner le coup fatal à un cavalier déjà à terre, le troisième s’acharne sur le pape allongé par terre, le dernier est sur le point de transpercer de son épée le visage d’un homme âgé.

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Fol. 9v : page de texte

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Fol. 10r : Jean dévorant le livre

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« Et je vis un autre ange puissant qui descendait du ciel […]. Il posa le pied droit sur la mer, le pied gauche sur la terre. Il leva la main droite vers le ciel […]. Je m’avançai vers l’ange et le priai de me donner le petit livre. Il me dit : "Prends et mange-le" […]. Je pris le petit livre de la main de l’ange et le mangeai ».

Cette image est sans doute l’une des plus virtuoses de Dürer en raison de l’inventivité dont elle fait preuve. L’artiste se confronte à un moment du récit particulièrement complexe à mettre en image et Dürer s’accorde des libertés par rapport au texte afin de donner corps à une vision dont il renforce la dimension poétique. L’ange prend forme humaine : ses pieds sont des colonnes enflammées, son visage irradie tel le soleil et ses mains surgissent des nuées. À droite, saint Jean suspend la rédaction de son texte pour avaler le livre tendu par l’ange.

fol. 10r : Jean dévorant le livre
Fol. 9v : page de texte

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Fol. 10r : Jean dévorant le livre

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« Et je vis un autre ange puissant qui descendait du ciel […]. Il posa le pied droit sur la mer, le pied gauche sur la terre. Il leva la main droite vers le ciel […]. Je m’avançai vers l’ange et le priai de me donner le petit livre. Il me dit : "Prends et mange-le" […]. Je pris le petit livre de la main de l’ange et le mangeai ».

Cette image est sans doute l’une des plus virtuoses de Dürer en raison de l’inventivité dont elle fait preuve. L’artiste se confronte à un moment du récit particulièrement complexe à mettre en image et Dürer s’accorde des libertés par rapport au texte afin de donner corps à une vision dont il renforce la dimension poétique. L’ange prend forme humaine : ses pieds sont des colonnes enflammées, son visage irradie tel le soleil et ses mains surgissent des nuées. À droite, saint Jean suspend la rédaction de son texte pour avaler le livre tendu par l’ange.

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Fol. 10v : page de texte

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Fol. 11r : la femme de l'Apocalypse et le dragon

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« Un grand signe apparut dans le ciel : une femme, vêtue du soleil, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles […]. Le dragon se posta devant la femme, qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance ».

La Femme de l’Apocalypse était traditionnellement associée à la Vierge Marie et son enfant à naître au Christ. Le nouveau-né est ici emporté dans les airs par deux angelots qui le présentent au Seigneur. Dürer dote la Femme de l’Apocalypse des deux ailes qui, selon le texte, lui permettront de s’envoler vers le désert et d’échapper au serpent à sept têtes et dix cornes.

fol. 11r : la femme de l'Apocalypse et le dragon
Fol. 10v : page de texte

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Fol. 11r : la femme de l'Apocalypse et le dragon

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« Un grand signe apparut dans le ciel : une femme, vêtue du soleil, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles […]. Le dragon se posta devant la femme, qui allait enfanter, afin de dévorer l’enfant dès sa naissance ».

La Femme de l’Apocalypse était traditionnellement associée à la Vierge Marie et son enfant à naître au Christ. Le nouveau-né est ici emporté dans les airs par deux angelots qui le présentent au Seigneur. Dürer dote la Femme de l’Apocalypse des deux ailes qui, selon le texte, lui permettront de s’envoler vers le désert et d’échapper au serpent à sept têtes et dix cornes.

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Fol. 12r : saint Michel et le dragon

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« Il y eut alors un combat dans le ciel : Michaël et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon lui aussi combattait avec ses anges. »

Dürer représente ici le moment précis où saint Michel, dans un ultime effort, transperce de sa lance « le grand dragon, l’antique serpent, celui qu’on nomme le diable et Satan, le séducteur du monde entier ». Il est épaulé dans son combat par d’autres anges de la milice chrétienne, qui affrontent eux aussi les acolytes du grand Satan, que Dürer n’a pas représenté sous la forme d’anges, comme ils sont décrits dans le texte, mais sous la forme de monstres, sans doute pour renforcer la lisibilité de sa composition.

fol. 12r : saint Michel et le dragon
Fol. 11v : page de texte

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Fol. 12r : saint Michel et le dragon

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« Il y eut alors un combat dans le ciel : Michaël et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon lui aussi combattait avec ses anges. »

Dürer représente ici le moment précis où saint Michel, dans un ultime effort, transperce de sa lance « le grand dragon, l’antique serpent, celui qu’on nomme le diable et Satan, le séducteur du monde entier ». Il est épaulé dans son combat par d’autres anges de la milice chrétienne, qui affrontent eux aussi les acolytes du grand Satan, que Dürer n’a pas représenté sous la forme d’anges, comme ils sont décrits dans le texte, mais sous la forme de monstres, sans doute pour renforcer la lisibilité de sa composition.

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Fol. 13r : le dragon à sept têtes et la bête aux cornes d’agneau

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« Alors, je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, sur ses cornes dix diadèmes. La bête que je vis ressemblait au léopard, ses pattes étaient comme celles de l’ours ».

Il s’agit du dernier bois de la série à illustrer le triomphe du Mal. Dürer a pris soin d’associer à chacune des têtes du dragon l’un des péchés capitaux. Sont nettement reconnaissables la Paresse, avec ses cornes d’escargot, l’Orgueil, avec la tête de lion fièrement dressée et la Colère, le visage déformé par le rictus. Au registre supérieur, dans les Cieux, le Jugement dernier se prépare. Un ange s’élance vers la terre, arborant une croix et brandissant une épée.

fol. 13r : le dragon à sept têtes et la bête aux cornes d’agneau
 
Fol. 12v : page de texte

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« Alors, je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, sur ses cornes dix diadèmes. La bête que je vis ressemblait au léopard, ses pattes étaient comme celles de l’ours ».

Il s’agit du dernier bois de la série à illustrer le triomphe du Mal. Dürer a pris soin d’associer à chacune des têtes du dragon l’un des péchés capitaux. Sont nettement reconnaissables la Paresse, avec ses cornes d’escargot, l’Orgueil, avec la tête de lion fièrement dressée et la Colère, le visage déformé par le rictus. Au registre supérieur, dans les Cieux, le Jugement dernier se prépare. Un ange s’élance vers la terre, arborant une croix et brandissant une épée.

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Fol. 14r : adoration de l'agneau

fol. 14r : l’adoration de l'agneau

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« Et je vis : l’agneau était debout sur la montagne de Sion, et avec lui les cent quarante-quatre mille qui portent son nom et le nom de son Père écrit sur leurs fronts ».

Le moment est venu du triomphe des élus. Pour ce bois, placé à l’endroit du chapitre 14 du Livre de la Révélation, Dürer incorpore des éléments mentionnés au chapitre 7 qui se rapportaient déjà à cette même vision. De toute la série, il s’agit de la seule image entièrement sereine et apaisée, sans aucune figure maléfique.

fol. 14r : l’adoration de l'agneau
Fol. 13v : page de texte

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« Et je vis : l’agneau était debout sur la montagne de Sion, et avec lui les cent quarante-quatre mille qui portent son nom et le nom de son Père écrit sur leurs fronts ».

Le moment est venu du triomphe des élus. Pour ce bois, placé à l’endroit du chapitre 14 du Livre de la Révélation, Dürer incorpore des éléments mentionnés au chapitre 7 qui se rapportaient déjà à cette même vision. De toute la série, il s’agit de la seule image entièrement sereine et apaisée, sans aucune figure maléfique.

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Fol. 15r : prostituée de Babylone

fol. 15r : la prostituée de Babylone

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« Et l’un des sept anges s’avança et me parla en ces termes : "Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui réside au bord des Océans. Avec elle les rois de la terre se sont prostitués et les habitants de la terre se sont enivrés du vin de sa prostitution" ».

Babylone, la grande prostituée, trône sur le dragon à sept têtes. Dürer choisit de la représenter juste avant sa chute, et les flammes commencent déjà à s’approcher. La Prostituée est représentée sous les traits d’une courtisane vénitienne, telle que Dürer a pu en voir lors de son probable voyage à Venise en 1495. Dans le ciel, en haut à gauche, une nuée s’ouvre pour permettre l’arrivée de l’armée céleste, prête à fonder la Jérusalem céleste.

fol. 15r : la prostituée de Babylone
Fol. 14v : page de texte

fol. 14v : page de texte

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Fol. 15r : prostituée de Babylone

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« Et l’un des sept anges s’avança et me parla en ces termes : "Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui réside au bord des Océans. Avec elle les rois de la terre se sont prostitués et les habitants de la terre se sont enivrés du vin de sa prostitution" ».

Babylone, la grande prostituée, trône sur le dragon à sept têtes. Dürer choisit de la représenter juste avant sa chute, et les flammes commencent déjà à s’approcher. La Prostituée est représentée sous les traits d’une courtisane vénitienne, telle que Dürer a pu en voir lors de son probable voyage à Venise en 1495. Dans le ciel, en haut à gauche, une nuée s’ouvre pour permettre l’arrivée de l’armée céleste, prête à fonder la Jérusalem céleste.

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Fol. 16r : l'ange tenant les clés de l'abîme

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« Alors je vis un ange qui descendait du ciel. Il avait à la main la clé de l’abîme et une lourde chaîne. Il s’empara du dragon, l’antique serpent, qui est le diable et Satan, et l’enchaîna pour mille ans ».

Dans cette dernière planche de la série, l’ange enferme le dragon dans l’abîme. Au-dessus d’eux, un autre ange indique à saint Jean la Jérusalem céleste qui « avait douze portes, et, aux portes, douze anges ». L’horizon s’ouvre à nouveau, avec, dans le fond, un paisible paysage de vallée bordée de montagnes.

fol. 16r : l'ange tenant les clés de l'abîme
Fol. 15v : page de texte

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Fol. 16r : l'ange tenant les clés de l'abîme

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« Alors je vis un ange qui descendait du ciel. Il avait à la main la clé de l’abîme et une lourde chaîne. Il s’empara du dragon, l’antique serpent, qui est le diable et Satan, et l’enchaîna pour mille ans ».

Dans cette dernière planche de la série, l’ange enferme le dragon dans l’abîme. Au-dessus d’eux, un autre ange indique à saint Jean la Jérusalem céleste qui « avait douze portes, et, aux portes, douze anges ». L’horizon s’ouvre à nouveau, avec, dans le fond, un paisible paysage de vallée bordée de montagnes.

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Œuvre de jeunesse et chef-d'œuvre de Dürer, la série de l'Apocalypse paraît en 1498, sous la forme de deux éditions, l'une latine, l'autre allemande. Avec cet ouvrage, souvent désigné comme le tout premier livre d’artiste de l'histoire, Dürer renouvelle complètement l’art du livre imprimé illustré.

L’image se déploie en format folio et occupe la page noble, le recto, tandis que le texte est comme relégué au verso. Le sujet de la Révélation permet au jeune artiste de montrer toute l’étendue de son talent et de son inventivité. Texte et images ne se rejoignent pas toujours, proposant presque deux lectures complémentaires mais néanmoins autonomes.

Dès la sortie de l'œuvre, le succès commercial est au rendez-vous. Le livre fait l’objet d’une réédition latine en 1511, pour laquelle Dürer conçoit ce frontispice figurant Jean à Patmos écrivant le Livre de la Révélation et ayant la vision de la femme de l’Apocalypse.