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Werther

Johann Wolfgang von Goethe
Werther
Werther

Bibliothèque nationale de France

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En 1774, l’écrivain allemand Johann Wolfgang von Goethe faisait paraître un roman épistolaire qui allait avoir une influence considérable : Les Souffrances du jeune Werther.

Cette histoire d’une passion impossible, qui s'achève sur le suicide de l’amant transi, frappe par son réalisme poétique. Avec un sujet simple, dans le cadre assez familial de la bourgeoisie allemande, Goethe présente le désir d’aimer, sans détour philosophique ni rhétorique. Souvent mis en parallèle avec Julie ou la Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, l’œuvre de Goethe apparaît d’une tout autre sincérité, beaucoup plus intimiste.

Donne, Charlotte ! Je prends d’une main ferme la coupe froide et terrible où je vais puiser l’ivresse de la mort ! Tu me la présentes, et je n’hésite pas.

Johann Wolfgang von Goethe, Werther, 1774

Dès 1775, le baron Siegmund de Seckendorf entreprend une traduction en français qui paraît en 1776. L’ouvrage touche de nombreux écrivains du siècle des Lumières et inspire des adaptations théâtrales, des drames lyriques, d’autres œuvres littéraires ou des parodies. Mme de Staël ou Chateaubriand célèbrent cette œuvre avec émotion, Napoléon en emporte une édition lors de la Campagne d’Égypte. Le style est très novateur pour l’époque et la question du suicide, dont Goethe se défend de faire l’apologie, en est un élément central.

L’intrigue

Le jeune Werther rencontre un jour Charlotte, une jeune femme qui s’occupe de ses frères et sœurs depuis la mort de leur mère. Il est immédiatement séduit par son charme, bien que Charlotte soit déjà fiancée à Albert. Lorsque Werther rencontre son rival, il lui reconnaît de nombreuses qualités et décide de fuir pour oublier celle qu’il aime en vain.

Werthe rencontre Charlotte
Werthe rencontre Charlotte |

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Werthe et Charlotte
Werthe et Charlotte |

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Il faut partir ! Je te remercie, mon ami, d’avoir fixé ma résolution chancelante. Voilà quinze jours que je médite le projet de la quitter. Il faut décidément partir.

Johann Wolfgang von Goethe, Werther, 1774

Mais la tentation est trop forte… Après quelque temps d’errance, Werther retourne auprès de Charlotte, à présent mariée. Tourmenté par un amour impossible qui ne faiblit pas, le jeune homme choisit alors de se donner la mort.

La dernière entrevue
La dernière entrevue |

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Le suicide de Werther
Le suicide de Werther |

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Sélection d’extraits

16 juin. Pourquoi je ne t’écris pas ?

Johann Wolfgang von Goethe, Werther, 1774
Pourquoi je ne t’écris pas ? tu peux me demander cela, toi qui es si savant ! Tu devais deviner que...
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30 juillet. Albert est arrivé, et moi, je vais partir.

Johann Wolfgang von Goethe, Werther, 1774
Albert est arrivé, et moi, je vais partir. Fût-il le meilleur, le plus généreux des hommes, et lors...
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18 août. Pourquoi faut-il que ce qui fait la félicité de l’homme devienne aussi la source de son malheur ?

Johann Wolfgang von Goethe, Werther, 1774
Pourquoi faut-il que ce qui fait la félicité de l’homme devienne aussi la source de son malheur ? Lire l'extrait

Après onze heures. Tout est si calme autour de moi…

Johann Wolfgang von Goethe, Werther, 1774
Tout est si calme autour de moi, et mon âme est si paisible ! Je te remercie, ô mon Dieu, de m’avoir...
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Provenance

Cet article provient du site Les Essentiels de la littérature (2015).

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