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BnF Essentiels
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Les Orientales
 

Victor Hugo publie Les Orientales en 1829, après une série de recueils beaucoup plus classiques aujourd’hui réunis dans les Odes et ballades.

Victor Hugo vers 1829
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« Clair de lune »
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Tout le continent penche à l'Orient

préface

La liberté dans l'art

Ses rêves d’Orient, en élargissant son vocabulaire, libèrent son écriture comme jamais. La préface enregistre l’intérêt de ce décentrement sous le règne de la fantaisie : « Que le poète donc aille où il veut en faisant ce qui lui plaît : c’est la loi. »

Les Orientales
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Scène des massacres de Scio
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Mazeppa
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En Grèce ! en Grèce ! Adieu, vous tous ! Il faut partir !

Enthousiasme

Occident oriental

L'Orient des Orientales apparaît moins comme un terme géographique que comme une projection mentale : avant tout méditerranéen, il englobe l’Égypte, la Grèce, la Turquie, et même largement l’Espagne, dont Victor Hugo a une connaissance intime. Le dernier poème du recueil, « Novembre », marque un retour brutal à Paris.

Les Orientales
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Les Djinns
 

Les djinns sont des génies qui ne sont pas fondamentalement malfaisants dans le Coran ni dans Les Mille et une nuits. Ceux de Victor Hugo sont beaucoup plus terribles. Leur passage est celui d’une tempête ou d’un ouragan, rythmé par l’harmonie imitative des vers et des strophes. « Les Djinns » est devenu l’un des poèmes les plus connus de la langue française, idéal aussi pour étudier les règles de la versification.

« Les djinns »
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La femme

L’Orient fait aussi entrer dans la poésie de Victor Hugo l’érotisme et la volupté : femmes capturées pour le harem, ou livrées aux regards des voyeurs… Nourmahal la Rousse terrorise le poète par son regard et sa voix douce ; Sara la Baigneuse l’enchante en se balançant nue sur son hamac. Toutes deux vont inspirer des générations de peintres et de musiciens.

Sara la baigneuse d’Hector Berlioz
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Sara la baigneuse
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Les palais embrasés se changent en tombeaux

La Ville prise

La réception

Avec leurs vives couleurs que la distance n’a pas ternie, leur goût des mots et des sonorités éclatantes, leur beauté plastique, Les Orientales sont peut-être le premier grand recueil romantique de la poésie française, entre Berlioz et Delacroix. Le public contemporain a été un peu dérouté par leur nouveauté, mais elles sont restées tout au long du siècle une référence pour les poètes, et le recueil fétiche des parnassiens. Le dernier poème du recueil, « Novembre », annonce déjà par sa mélancolie Les Feuilles d'automne (1831) et le spleen baudelairien.

« Ce siècle avait deux ans... »
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Pleurant ton Orient, alors, muse ingénue,
Tu viens à moi, honteuse, et seule, et presque nue.
— N’as-tu pas, me dis-tu, dans ton cœur jeune encor
Quelque chose à chanter, ami ? car je m’ennuie
À voir ta blanche vitre où ruisselle la pluie,
Moi qui dans mes vitraux avais un soleil d’or ! ―

 Novembre