Découvrir, comprendre, créer, partager

Livre à feuilleter

Le Livre des rois ou Shâhnâmeh          

Chirâz, 1567
 
Le Livre des rois ou Shâhnâmeh recto
Le format de l'image est incompatible
Page de début

Fol. 3v : Salomon trônant      
 

Plus de détails sur la page

Le manuscrit s'ouvre sur une double page sans rapport avec son contenu, montrant le roi Salomon et la reine de Saba. Cette scène est souvent placée en frontispice dans des manuscrits littéraires réalisés à Chirâz à partir de 1565. La ville et toute la province du Fârs se considéraient en effet liées au souverain. De nombreuses traditions rattachaient la ville et les ruines, toutes proches, de Persépolis à Salomon. Ce dernier avait acquis au cours des siècles une image symbolique très forte et le récit biblique s'était enrichi de nombreuses légendes juives, chrétiennes et musulmanes. Considéré comme prophète par les Musulmans, Salomon possède de nombreux pouvoirs surnaturels, parle la langue des animaux et règne sur les anges et les démons.


Assis sur un trône d'or, la tête auréolée du halo de flammes d'or qui désigne les prophètes, Salomon est entouré de ses nombreux sujets, créatures célestes ou terrestres. On le voit devisant avec son vizir Asâf, un homme à la barbe blanche, le visage tourné vers lui et le doigt levé dans sa direction. Deux anges se tiennent de chaque côté du trône. Au-dessus, dans un tourbillon de nuages tchi, motif venu de Chine, volètent des oiseaux de toutes tailles. Deux grues aux pattes noires encadrent un sîmorgh dont les longues plumes bleues et rouges se déploient en larges volutes. Cet oiseau mythique, proche du phénix chinois, est souvent associé au dragon, ici en bas de l'image. Celui-ci est représenté avec un corps de serpent, pourvu de pattes et de petites ailes. L'universalité du pouvoir de Salomon est évoquée par les nombreux animaux autour de lui. On distingue à gauche un chameau à côté d'un cheval, d'un âne et d'un bœuf ; à droite un éléphant, une girafe et un singe. De part et d'autre d'un petit ruisseau qui serpente entre des cailloux et dans lequel nagent des canards, vivent en parfaite harmonie fauves, félins et ursidés à coté de gracieuses biches et antilopes. Au pied du trône, on voit deux qilin, animaux fantastiques d'origine chinoise, hybrides de félin et de dragon ailé. En bas, de chaque côté, deux div, démons à la peau sombre pourvus d'une tête d'animal sur un corps humain, rappellent que le souverain régnait aussi sur les démons.

Fol. 3v : Salomon trônant      
 
Fol. 4 : Balqîs trônant

Fol. 4 : Balqîs trônant

Plus de détails sur la page

Dans le Coran et dans les récits du monde musulman médiéval, la reine de Saba nommée Balqîs fait l'objet de nombreux récits. Salomon entend parler de la reine de Saba et l'enjoint à se soumettre. Elle envoie des cadeaux au souverain qui les refuse. Puis elle lui rend visite et, subjuguée par ses pouvoirs, se convertit à l'islam.
Entourée d'une large bordure enluminée, la miniature répond à celle qui lui fait face. La reine est elle aussi assise sur un trône d'or, surmonté d'une petite coupole et situé légèrement plus bas que celui du roi. La scène, à l'opposé de la précédente, se situe dans un somptueux palais au sol et aux murs entièrement recouverts d'enluminures dont les motifs d'arabesques ressemblent à ceux des pages-tapis. Une assistance nombreuse, entièrement féminine, entoure la jeune femme. Des anges portent de précieuses coupes d'or. Sur un tapis devant Balqîs sont disposés les carafes à long col et les plats de grenades et de coings associés aux libations de vin. Tandis que des musiciennes jouent de la harpe, du tambourin et du qanoun, un instrument à cordes pincées, deux danseuses se meuvent gracieusement au son de la musique. Des servantes ont les bras chargés de mets délicats.

Fol. 4 : Balqîs trônant
Page de début

Fol. 3v : Salomon trônant      
 

Plus de détails sur la page

Le manuscrit s'ouvre sur une double page sans rapport avec son contenu, montrant le roi Salomon et la reine de Saba. Cette scène est souvent placée en frontispice dans des manuscrits littéraires réalisés à Chirâz à partir de 1565. La ville et toute la province du Fârs se considéraient en effet liées au souverain. De nombreuses traditions rattachaient la ville et les ruines, toutes proches, de Persépolis à Salomon. Ce dernier avait acquis au cours des siècles une image symbolique très forte et le récit biblique s'était enrichi de nombreuses légendes juives, chrétiennes et musulmanes. Considéré comme prophète par les Musulmans, Salomon possède de nombreux pouvoirs surnaturels, parle la langue des animaux et règne sur les anges et les démons.


Assis sur un trône d'or, la tête auréolée du halo de flammes d'or qui désigne les prophètes, Salomon est entouré de ses nombreux sujets, créatures célestes ou terrestres. On le voit devisant avec son vizir Asâf, un homme à la barbe blanche, le visage tourné vers lui et le doigt levé dans sa direction. Deux anges se tiennent de chaque côté du trône. Au-dessus, dans un tourbillon de nuages tchi, motif venu de Chine, volètent des oiseaux de toutes tailles. Deux grues aux pattes noires encadrent un sîmorgh dont les longues plumes bleues et rouges se déploient en larges volutes. Cet oiseau mythique, proche du phénix chinois, est souvent associé au dragon, ici en bas de l'image. Celui-ci est représenté avec un corps de serpent, pourvu de pattes et de petites ailes. L'universalité du pouvoir de Salomon est évoquée par les nombreux animaux autour de lui. On distingue à gauche un chameau à côté d'un cheval, d'un âne et d'un bœuf ; à droite un éléphant, une girafe et un singe. De part et d'autre d'un petit ruisseau qui serpente entre des cailloux et dans lequel nagent des canards, vivent en parfaite harmonie fauves, félins et ursidés à coté de gracieuses biches et antilopes. Au pied du trône, on voit deux qilin, animaux fantastiques d'origine chinoise, hybrides de félin et de dragon ailé. En bas, de chaque côté, deux div, démons à la peau sombre pourvus d'une tête d'animal sur un corps humain, rappellent que le souverain régnait aussi sur les démons.

Fol. 3v : Salomon trônant      
 
Fol. 4 : Balqîs trônant

Fol. 4 : Balqîs trônant

Plus de détails sur la page

Dans le Coran et dans les récits du monde musulman médiéval, la reine de Saba nommée Balqîs fait l'objet de nombreux récits. Salomon entend parler de la reine de Saba et l'enjoint à se soumettre. Elle envoie des cadeaux au souverain qui les refuse. Puis elle lui rend visite et, subjuguée par ses pouvoirs, se convertit à l'islam.
Entourée d'une large bordure enluminée, la miniature répond à celle qui lui fait face. La reine est elle aussi assise sur un trône d'or, surmonté d'une petite coupole et situé légèrement plus bas que celui du roi. La scène, à l'opposé de la précédente, se situe dans un somptueux palais au sol et aux murs entièrement recouverts d'enluminures dont les motifs d'arabesques ressemblent à ceux des pages-tapis. Une assistance nombreuse, entièrement féminine, entoure la jeune femme. Des anges portent de précieuses coupes d'or. Sur un tapis devant Balqîs sont disposés les carafes à long col et les plats de grenades et de coings associés aux libations de vin. Tandis que des musiciennes jouent de la harpe, du tambourin et du qanoun, un instrument à cordes pincées, deux danseuses se meuvent gracieusement au son de la musique. Des servantes ont les bras chargés de mets délicats.

Fol. 4 : Balqîs trônant
Fol. 4v : Page-tapis
 

Fol. 4v : Page-tapis
 

Plus de détails sur la page

Cette double page d'ouverture se déploie comme un somptueux tapis bleu et or.
Sa composition délicate repose sur un large encadrement, se déployant sur trois côtés. Un bleu profond caractérise ses décors tapissés de rinceaux et d'arabesques dans lesquels s'entremêlent de minuscules fleurs écloses ou en boutons.

Fol. 4v : Page-tapis
 
            Fol. 5 : Page-tapis
 

            Fol. 5 : Page-tapis
 

            Fol. 5 : Page-tapis
 
Fol. 4v : Page-tapis
 

Fol. 4v : Page-tapis
 

Plus de détails sur la page

Cette double page d'ouverture se déploie comme un somptueux tapis bleu et or.
Sa composition délicate repose sur un large encadrement, se déployant sur trois côtés. Un bleu profond caractérise ses décors tapissés de rinceaux et d'arabesques dans lesquels s'entremêlent de minuscules fleurs écloses ou en boutons.

Fol. 4v : Page-tapis
 
            Fol. 5 : Page-tapis
 

            Fol. 5 : Page-tapis
 

            Fol. 5 : Page-tapis
 
Fol. 8v

Fol. 8v

Fol. 8v
Fol. 9 : Débat poétique
 

Fol. 9 : Débat poétique
 

Plus de détails sur la page

Présente dans ce manuscrit, la préface en prose rédigée pour le prince timouride Baysonghur vers 1425, raconte comment l'auteur a voyagé jusqu'à Ghazni, la capitale du royaume, dans l'espoir d'obtenir pour son poème le patronage du sultan Mahmûd. Dans une prairie située à l'extérieur de la ville, il rencontre trois poètes de la cour du roi. Ceux-ci, peu ravis d'accueillir un nouveau rival, lui imposent une joute poétique qu'il réussit brillamment. Il est alors introduit à la cour, mais malgré son succès n'obtiendra pas la faveur royale.
La scène se situe dans un jardin verdoyant, véritable oasis de fraîcheur. Sous un ciel d'or pur, la prairie, traversée par un ruisseau noir argenté bordé de cailloux, est constellée de touffes de fleurs. Le long de l'eau se dressent des cyprès et des pêchers en fleur ainsi qu'un platane au feuillage automnal.
À droite, le groupe des trois poètes se tient assis. L'un, habillé d'une robe jaune, semble dominer les autres. Vêtu de bleu, Ferdowsi, un genou à terre et un bras légèrement levé, s'adresse à eux. À leurs pieds sont posées une carafe au long col et une coupe de grenades, prélude aux libations.
À gauche, les serviteurs s'affairent autour de la confection des mets. L'un active un feu sur lequel mijote une cocotte, l'autre pétrit le contenu d'un plat. Plus haut, un homme avec une bêche creuse le lit du ruisseau, tandis qu'un autre tanne une peau, suspendue à une branche. Comme dans tout le manuscrit, les marges sont peintes à l'or et ornées de motifs végétaux, de combats de fauves, et d'animaux fantastiques.

           

Fol. 9 : Débat poétique
 
Fol. 8v

Fol. 8v

Fol. 8v
Fol. 9 : Débat poétique
 

Fol. 9 : Débat poétique
 

Plus de détails sur la page

Présente dans ce manuscrit, la préface en prose rédigée pour le prince timouride Baysonghur vers 1425, raconte comment l'auteur a voyagé jusqu'à Ghazni, la capitale du royaume, dans l'espoir d'obtenir pour son poème le patronage du sultan Mahmûd. Dans une prairie située à l'extérieur de la ville, il rencontre trois poètes de la cour du roi. Ceux-ci, peu ravis d'accueillir un nouveau rival, lui imposent une joute poétique qu'il réussit brillamment. Il est alors introduit à la cour, mais malgré son succès n'obtiendra pas la faveur royale.
La scène se situe dans un jardin verdoyant, véritable oasis de fraîcheur. Sous un ciel d'or pur, la prairie, traversée par un ruisseau noir argenté bordé de cailloux, est constellée de touffes de fleurs. Le long de l'eau se dressent des cyprès et des pêchers en fleur ainsi qu'un platane au feuillage automnal.
À droite, le groupe des trois poètes se tient assis. L'un, habillé d'une robe jaune, semble dominer les autres. Vêtu de bleu, Ferdowsi, un genou à terre et un bras légèrement levé, s'adresse à eux. À leurs pieds sont posées une carafe au long col et une coupe de grenades, prélude aux libations.
À gauche, les serviteurs s'affairent autour de la confection des mets. L'un active un feu sur lequel mijote une cocotte, l'autre pétrit le contenu d'un plat. Plus haut, un homme avec une bêche creuse le lit du ruisseau, tandis qu'un autre tanne une peau, suspendue à une branche. Comme dans tout le manuscrit, les marges sont peintes à l'or et ornées de motifs végétaux, de combats de fauves, et d'animaux fantastiques.

           

Fol. 9 : Débat poétique
 
Fol. 19v

Fol. 19v

Fol. 19v
Fol. 20 : Gayumars et son peuple

Fol. 20 : Gayumars et son peuple

Plus de détails sur la page

Dans l'Avesta, le livre sacré des Zoroastriens composé vers 1100 avant J.-C., Gayumars est le premier homme. Dans le Shâhnâmeh, il est aussi le premier roi légendaire d'Iran. Sous son règne, qui débute un jour de printemps, les hommes vivent en paix avec les animaux sauvages qu'ils commencent à domestiquer. Les temps sont idylliques jusqu'à ce que le démon Ahriman complote contre lui et introduise le mal dans un monde jusque-là innocent.
La miniature, qui est souvent l'une des premières illustrations des manuscrits du Shâhnâmeh, se détache sur une page aux marges décorées de plantes et d'animaux dorés. Assis sur un trône fait d'une peau de tigre, Gayumars siège au milieu de sa cour dans la montagne. Lui et ses gens, les vêtements taillés dans des peaux de léopard, vivent en parfaite harmonie avec les bêtes sauvages, dans une nature paradisiaque. Des ruisseaux serpentent au milieu des rochers, faisant naître tout autour des buissons de fleurs. Une femme caresse un cerf et sa biche tandis qu'à deux pas, un couple de lions est couché. Seul détail anachronique, des plats de grenades et de coings sont disposés sur le sol. Un arbre majestueux dont les vertes frondaisons se déploient en dehors du cadre domine la scène. À ses pieds, deux arbustes, l’un fleuri l’autre aux branches desséchées, symbolisent la vie et la mort. L'or et le blanc triomphent, concourant à créer un sentiment de beauté et de pureté. Le texte est copié sur plusieurs colonnes, comme il sied pour la poésie.

Fol. 20 : Gayumars et son peuple
Fol. 19v

Fol. 19v

Fol. 19v
Fol. 20 : Gayumars et son peuple

Fol. 20 : Gayumars et son peuple

Plus de détails sur la page

Dans l'Avesta, le livre sacré des Zoroastriens composé vers 1100 avant J.-C., Gayumars est le premier homme. Dans le Shâhnâmeh, il est aussi le premier roi légendaire d'Iran. Sous son règne, qui débute un jour de printemps, les hommes vivent en paix avec les animaux sauvages qu'ils commencent à domestiquer. Les temps sont idylliques jusqu'à ce que le démon Ahriman complote contre lui et introduise le mal dans un monde jusque-là innocent.
La miniature, qui est souvent l'une des premières illustrations des manuscrits du Shâhnâmeh, se détache sur une page aux marges décorées de plantes et d'animaux dorés. Assis sur un trône fait d'une peau de tigre, Gayumars siège au milieu de sa cour dans la montagne. Lui et ses gens, les vêtements taillés dans des peaux de léopard, vivent en parfaite harmonie avec les bêtes sauvages, dans une nature paradisiaque. Des ruisseaux serpentent au milieu des rochers, faisant naître tout autour des buissons de fleurs. Une femme caresse un cerf et sa biche tandis qu'à deux pas, un couple de lions est couché. Seul détail anachronique, des plats de grenades et de coings sont disposés sur le sol. Un arbre majestueux dont les vertes frondaisons se déploient en dehors du cadre domine la scène. À ses pieds, deux arbustes, l’un fleuri l’autre aux branches desséchées, symbolisent la vie et la mort. L'or et le blanc triomphent, concourant à créer un sentiment de beauté et de pureté. Le texte est copié sur plusieurs colonnes, comme il sied pour la poésie.

Fol. 20 : Gayumars et son peuple
Fol. 33v

Fol. 33v

Fol. 33v
Fol. 34 : Zahhâk l'usurpateur et le héros Garshâsb
 

Fol. 34 : Zahhâk l'usurpateur et le héros Garshâsb
 

Plus de détails sur la page

Zahhak a usurpé le trône d'Iran et règne durant 1000 ans. Iblis, le diable, transforme le jeune roi en parricide et fait surgir deux serpents de ses épaules après avoir les avoir embrassées. Ces serpents doivent être nourris quotidiennement de cervelles humaines.
La miniature montre Zahhak, siégeant sur un trône d'or dans l'apparat toujours réservé aux souverains. Il tient dans la main droite une coupe de vin. On distingue mal les deux serpents noirs issus de chacune de ses épaules et qui se confondent avec le décor du trône. Garshâsb est assis en face de lui sur un tabouret d'or. Il est vêtu en guerrier, casque doré et tunique de mailles. Devant eux sur un tapis orange, un large plateau contient trois fines carafes et deux coupes de coings. Légèrement à gauche, un échanson verse du vin dans l'une d'elles. Comme en témoignent les autres carafes et les plats présentés, les libations de vin étaient associées aux réceptions et servaient de prélude à de somptueux repas. Répondant aux conventions d'usage, la scène se déroule au milieu d'une prairie parsemée de fleurs avec, en arrière-plan, des rochers. La tente blanche dont on voit les cordes tendues, est ornée à l'intérieur de somptueuses tentures murales. Un tapis où s'enroule un motif d'arabesques recouvre le sol. Des dignitaires sont assis. Tout autour d'eux s'affairent les serviteurs, apportant des victuailles dans des plateaux couverts ainsi que des plats remplis de grenades. Derrière la tente, on aperçoit la gueule et la queue d'un terrible dragon. C'est celui que Zahhak encourage le jeune héros à tuer, ce qu'il fera dans la suite de l'histoire.

Fol. 34 : Zahhâk l'usurpateur et le héros Garshâsb
 
Fol. 33v

Fol. 33v

Fol. 33v
Fol. 34 : Zahhâk l'usurpateur et le héros Garshâsb
 

Fol. 34 : Zahhâk l'usurpateur et le héros Garshâsb
 

Plus de détails sur la page

Zahhak a usurpé le trône d'Iran et règne durant 1000 ans. Iblis, le diable, transforme le jeune roi en parricide et fait surgir deux serpents de ses épaules après avoir les avoir embrassées. Ces serpents doivent être nourris quotidiennement de cervelles humaines.
La miniature montre Zahhak, siégeant sur un trône d'or dans l'apparat toujours réservé aux souverains. Il tient dans la main droite une coupe de vin. On distingue mal les deux serpents noirs issus de chacune de ses épaules et qui se confondent avec le décor du trône. Garshâsb est assis en face de lui sur un tabouret d'or. Il est vêtu en guerrier, casque doré et tunique de mailles. Devant eux sur un tapis orange, un large plateau contient trois fines carafes et deux coupes de coings. Légèrement à gauche, un échanson verse du vin dans l'une d'elles. Comme en témoignent les autres carafes et les plats présentés, les libations de vin étaient associées aux réceptions et servaient de prélude à de somptueux repas. Répondant aux conventions d'usage, la scène se déroule au milieu d'une prairie parsemée de fleurs avec, en arrière-plan, des rochers. La tente blanche dont on voit les cordes tendues, est ornée à l'intérieur de somptueuses tentures murales. Un tapis où s'enroule un motif d'arabesques recouvre le sol. Des dignitaires sont assis. Tout autour d'eux s'affairent les serviteurs, apportant des victuailles dans des plateaux couverts ainsi que des plats remplis de grenades. Derrière la tente, on aperçoit la gueule et la queue d'un terrible dragon. C'est celui que Zahhak encourage le jeune héros à tuer, ce qu'il fera dans la suite de l'histoire.

Fol. 34 : Zahhâk l'usurpateur et le héros Garshâsb
 
Fol. 72v :  Le mariage de Zâl et de Roudâbeh

Fol. 72v :  Le mariage de Zâl et de Roudâbeh

Plus de détails sur la page

Zâl, issu d'une noble famille iranienne qui gouvernait le Sistân, voyageant dans l'empire, se rend dans la ville de Kaboul. La renommée de Roudâbeh, fille du roi du pays, est telle qu'il en tombe amoureux sans l'avoir jamais rencontrée. De même, la jeune fille s'éprend de Zâl après avoir entendu parler de sa vertu et de sa bravoure. Des servantes organisent alors une rencontre secrète où la belle dénoue ses longs cheveux pour permettre à Zâl de monter dans sa chambre. Mais c'est avec une corde suspendue qu'il parvient à escalader le mur du palais pour la retrouver. Comme le père de Roudâbeh descendait d'un ancien tyran, celui de Zâl et le roi d'Iran s'opposèrent au mariage des deux jeunes gens, mais Zâl finit par vaincre leur résistance et les noces purent être célébrées.
La peinture est partagée verticalement en deux parties. À gauche, à l'intérieur du palais, se trouvent les deux époux assis sur une estrade. La jeune femme tient une carafe à long col tandis que son mari porte une coupe de vin à ses lèvres. Des fresques ornées de feuillages bleus ornent le mur derrière eux, où, plus haut s'ouvrent trois fenêtres. Penchées sur leurs rebords, des jeunes filles observent la scène avec intérêt. Au premier plan deux jeunes filles dansent au son d'une harpe et d'un tambourin. Dans la partie droite de l'image, dans une cour carrelée ouverte sur un petit bassin, se pressent les serviteurs qui apportent carafes de vin et plats de grenades. Au second plan, se tient un groupe de gardes, armés de sabres pour la plupart ; un seul d'entre eux porte un arc et ses flèches. Le regard s'attarde sur un jardin aux portes grandes ouvertes : le long d'un ruisseau, de grands cyprès autour desquels s'enroulent des arbres en fleur symbolisent l'embrasement des amants.

           

Fol. 72v :  Le mariage de Zâl et de Roudâbeh
Fol. 73

Fol. 73

Fol. 73
Fol. 72v :  Le mariage de Zâl et de Roudâbeh

Fol. 72v :  Le mariage de Zâl et de Roudâbeh

Plus de détails sur la page

Zâl, issu d'une noble famille iranienne qui gouvernait le Sistân, voyageant dans l'empire, se rend dans la ville de Kaboul. La renommée de Roudâbeh, fille du roi du pays, est telle qu'il en tombe amoureux sans l'avoir jamais rencontrée. De même, la jeune fille s'éprend de Zâl après avoir entendu parler de sa vertu et de sa bravoure. Des servantes organisent alors une rencontre secrète où la belle dénoue ses longs cheveux pour permettre à Zâl de monter dans sa chambre. Mais c'est avec une corde suspendue qu'il parvient à escalader le mur du palais pour la retrouver. Comme le père de Roudâbeh descendait d'un ancien tyran, celui de Zâl et le roi d'Iran s'opposèrent au mariage des deux jeunes gens, mais Zâl finit par vaincre leur résistance et les noces purent être célébrées.
La peinture est partagée verticalement en deux parties. À gauche, à l'intérieur du palais, se trouvent les deux époux assis sur une estrade. La jeune femme tient une carafe à long col tandis que son mari porte une coupe de vin à ses lèvres. Des fresques ornées de feuillages bleus ornent le mur derrière eux, où, plus haut s'ouvrent trois fenêtres. Penchées sur leurs rebords, des jeunes filles observent la scène avec intérêt. Au premier plan deux jeunes filles dansent au son d'une harpe et d'un tambourin. Dans la partie droite de l'image, dans une cour carrelée ouverte sur un petit bassin, se pressent les serviteurs qui apportent carafes de vin et plats de grenades. Au second plan, se tient un groupe de gardes, armés de sabres pour la plupart ; un seul d'entre eux porte un arc et ses flèches. Le regard s'attarde sur un jardin aux portes grandes ouvertes : le long d'un ruisseau, de grands cyprès autour desquels s'enroulent des arbres en fleur symbolisent l'embrasement des amants.

           

Fol. 72v :  Le mariage de Zâl et de Roudâbeh
Fol. 73

Fol. 73

Fol. 73
Fol. 82v : Combat entre Rustam et Afrâsiyâ
 

Fol. 82v : Combat entre Rustam et Afrâsiyâ
 

Plus de détails sur la page

Fils de Zâl et de Roudâbeh, Rustam à la force légendaire, est le héros emblématique du Shâhnâmeh. D'une longévité considérable, il ne servira pas moins de sept rois. Cette scène montre la première bataille du jeune Rustam avec le prince Afrâsiyâb, futur roi de l'empire touranien, éternel ennemi de l'Iran.
Le combat entre les deux hommes prend place au milieu de la miniature sur un fond gris rosé parsemé de bouquets de fleurs. Rustam, reconnaissable à son casque à crâne de panthère, sa tunique en peau de tigre et sa selle en léopard, attrape son ennemi par la ceinture et le soulève comme s'il ne pesait pas plus qu'un moustique. Mais la ceinture casse et Afrâsiyâb réussit à s'enfuir. Rustam monte son cheval nommé Rakhsh, un animal dévoué à son maître qui lui sauvera plusieurs fois la vie. Tout autour d'eux, se faisant face, les deux armées à cheval ou à dos de chameaux observent leurs champions, prêts au combat. Deux arbres, en haut et en bas du centre de l'image, semblent tracer un axe de symétrie qui partage l'espace entre chaque armée. Tandis que, de part et d'autre, un soldat lève ses baguettes pour frapper ses tambours, on souffle dans de longues trompes et on frappe des cymbales pour entraîner au combat. Drapeaux et fanions déploient au vent leurs couleurs opposées.

Fol. 82v : Combat entre Rustam et Afrâsiyâ
 
Fol. 83

Fol. 83

Fol. 83
Fol. 82v : Combat entre Rustam et Afrâsiyâ
 

Fol. 82v : Combat entre Rustam et Afrâsiyâ
 

Plus de détails sur la page

Fils de Zâl et de Roudâbeh, Rustam à la force légendaire, est le héros emblématique du Shâhnâmeh. D'une longévité considérable, il ne servira pas moins de sept rois. Cette scène montre la première bataille du jeune Rustam avec le prince Afrâsiyâb, futur roi de l'empire touranien, éternel ennemi de l'Iran.
Le combat entre les deux hommes prend place au milieu de la miniature sur un fond gris rosé parsemé de bouquets de fleurs. Rustam, reconnaissable à son casque à crâne de panthère, sa tunique en peau de tigre et sa selle en léopard, attrape son ennemi par la ceinture et le soulève comme s'il ne pesait pas plus qu'un moustique. Mais la ceinture casse et Afrâsiyâb réussit à s'enfuir. Rustam monte son cheval nommé Rakhsh, un animal dévoué à son maître qui lui sauvera plusieurs fois la vie. Tout autour d'eux, se faisant face, les deux armées à cheval ou à dos de chameaux observent leurs champions, prêts au combat. Deux arbres, en haut et en bas du centre de l'image, semblent tracer un axe de symétrie qui partage l'espace entre chaque armée. Tandis que, de part et d'autre, un soldat lève ses baguettes pour frapper ses tambours, on souffle dans de longues trompes et on frappe des cymbales pour entraîner au combat. Drapeaux et fanions déploient au vent leurs couleurs opposées.

Fol. 82v : Combat entre Rustam et Afrâsiyâ
 
Fol. 83

Fol. 83

Fol. 83
Fol. 90v

Fol. 90v

Fol. 90v
Fol. 91 : Rustam et le div blanc

Fol. 91 : Rustam et le div blanc

Plus de détails sur la page

Le combat de Rustam et du  div blanc est la dernière des sept épreuves que le héros doit accomplir pour délivrer le roi d'Iran Kay-Kâ'ûs, parti bien imprudemment attaquer le Royaume des démons. Le roi et ses guerriers, prisonniers et enchaînés, font alors appeler Rustam pour qu'il vole à leur secours. Le valeureux héros doit accomplir sept exploits pour le délivrer. Ces exploits sont parfois interprétés dans les milieux soufis comme les sept degrés du parcours initiatique. Durant son périple, Rustam a soumis un jeune homme ennemi, Awlad, pour qu'il lui serve de guide jusqu'à la demeure du démon, lui promettant en échange, en cas de victoire, la couronne de ce royaume. Lorsque Rustam trouve le div blanc endormi dans sa caverne, il le réveille et l'affronte en un terrible combat dont il sort victorieux.
Cette scène est l'une des plus fréquemment dépeintes de l'ouvrage : sa popularité est sans doute due au combat titanesque entre le héros et le démon qui représente les forces du mal. Rustam doit non seulement tuer le démon pour délivrer le roi mais aussi s'emparer du sang du div, seul remède pour guérir la cécité dont le démon a affligé le souverain. Le peintre a choisi d'illustrer le moment où Rustam, ayant traqué le div dans sa caverne, lui enfonce son couteau dans la poitrine. La miniature restitue bien l'intensité dramatique du combat. On en sent toute la tension dans le regard de Rakhsh, le cheval du héros, pétrifié par la peur au fond à gauche. Tandis qu'Awlad est attaché à un arbre pour l'empêcher de s'enfuir, les démons dans le trou sombre de la caverne gisent morts, le corps démembré.
À l'extérieur, les autres div effrayés, semblent courir dans tous les sens. Deux se sont réfugiés dans le grand platane. Leur description est conforme aux usages en vigueur : leurs corps humains sont de couleur sombre ou couverts de pustules et leurs faces, à moitié animales et aux sourcils proéminents, sont souvent surmontées de cornes. À moitié nus, ils sont vêtus d'un simple pagne et arborent des bracelets dorés aux bras et aux mollets.

Fol. 91 : Rustam et le div blanc
Fol. 90v

Fol. 90v

Fol. 90v
Fol. 91 : Rustam et le div blanc

Fol. 91 : Rustam et le div blanc

Plus de détails sur la page

Le combat de Rustam et du  div blanc est la dernière des sept épreuves que le héros doit accomplir pour délivrer le roi d'Iran Kay-Kâ'ûs, parti bien imprudemment attaquer le Royaume des démons. Le roi et ses guerriers, prisonniers et enchaînés, font alors appeler Rustam pour qu'il vole à leur secours. Le valeureux héros doit accomplir sept exploits pour le délivrer. Ces exploits sont parfois interprétés dans les milieux soufis comme les sept degrés du parcours initiatique. Durant son périple, Rustam a soumis un jeune homme ennemi, Awlad, pour qu'il lui serve de guide jusqu'à la demeure du démon, lui promettant en échange, en cas de victoire, la couronne de ce royaume. Lorsque Rustam trouve le div blanc endormi dans sa caverne, il le réveille et l'affronte en un terrible combat dont il sort victorieux.
Cette scène est l'une des plus fréquemment dépeintes de l'ouvrage : sa popularité est sans doute due au combat titanesque entre le héros et le démon qui représente les forces du mal. Rustam doit non seulement tuer le démon pour délivrer le roi mais aussi s'emparer du sang du div, seul remède pour guérir la cécité dont le démon a affligé le souverain. Le peintre a choisi d'illustrer le moment où Rustam, ayant traqué le div dans sa caverne, lui enfonce son couteau dans la poitrine. La miniature restitue bien l'intensité dramatique du combat. On en sent toute la tension dans le regard de Rakhsh, le cheval du héros, pétrifié par la peur au fond à gauche. Tandis qu'Awlad est attaché à un arbre pour l'empêcher de s'enfuir, les démons dans le trou sombre de la caverne gisent morts, le corps démembré.
À l'extérieur, les autres div effrayés, semblent courir dans tous les sens. Deux se sont réfugiés dans le grand platane. Leur description est conforme aux usages en vigueur : leurs corps humains sont de couleur sombre ou couverts de pustules et leurs faces, à moitié animales et aux sourcils proéminents, sont souvent surmontées de cornes. À moitié nus, ils sont vêtus d'un simple pagne et arborent des bracelets dorés aux bras et aux mollets.

Fol. 91 : Rustam et le div blanc
Fol. 111v

Fol. 111v

Fol. 111v
Fol. 112 : Combat entre Rustam et Sohrâb

Fol. 112 : Combat entre Rustam et Sohrâb

Plus de détails sur la page

Alors qu'il se trouve dans la ville de Samangân, soumise au royaume de Tourân, le héros Rustam est invité par le roi. La fille de ce dernier, Tahmineh, tombe amoureuse de lui et le héros, qui partage sa flamme, l'épouse avant de repartir aussitôt. De leur courte union naît un fils nommé Sohrâb. Devenu jeune homme et vaillant guerrier, Sohrâb comprend qui est son père et décide de mettre à fin à la guerre qui déchire les deux royaumes. Mais les souverains, désireux de lui nuire, optent alors pour un combat entre leurs meilleurs champions où, sans le savoir, s'affronteront le père et le fils. Alors que Rustam vient de tuer le jeune homme, il comprend à un signe que ce dernier arbore qu'il s'agit en fait de son propre enfant.
Les scènes de combat sont très nombreuses dans le Shânâmeh. Ici la composition de la page souligne l'intensité dramatique de la scène. Le combat singulier des deux héros se tient dans un espace vide à fond clair, parsemé de quelques bouquets de fleurs, délimité par les deux arbres. Le contraste est grand entre le visage imberbe de Sohrâb et celui de l'homme mûr qu'est Rustam. Tout autour, les deux armées regardent attentivement la scène. En bas, de chaque côté mais sur deux plans différents, deux jeunes hommes ont posé pied à terre. L'un porte son doigt à la bouche, en signe de profonde inquiétude. Le peintre a joué sur le mouvement des lances et des trompes ainsi que sur les couleurs des montures pour introduire de la variété dans la représentation des armées.

Fol. 112 : Combat entre Rustam et Sohrâb
Fol. 111v

Fol. 111v

Fol. 111v
Fol. 112 : Combat entre Rustam et Sohrâb

Fol. 112 : Combat entre Rustam et Sohrâb

Plus de détails sur la page

Alors qu'il se trouve dans la ville de Samangân, soumise au royaume de Tourân, le héros Rustam est invité par le roi. La fille de ce dernier, Tahmineh, tombe amoureuse de lui et le héros, qui partage sa flamme, l'épouse avant de repartir aussitôt. De leur courte union naît un fils nommé Sohrâb. Devenu jeune homme et vaillant guerrier, Sohrâb comprend qui est son père et décide de mettre à fin à la guerre qui déchire les deux royaumes. Mais les souverains, désireux de lui nuire, optent alors pour un combat entre leurs meilleurs champions où, sans le savoir, s'affronteront le père et le fils. Alors que Rustam vient de tuer le jeune homme, il comprend à un signe que ce dernier arbore qu'il s'agit en fait de son propre enfant.
Les scènes de combat sont très nombreuses dans le Shânâmeh. Ici la composition de la page souligne l'intensité dramatique de la scène. Le combat singulier des deux héros se tient dans un espace vide à fond clair, parsemé de quelques bouquets de fleurs, délimité par les deux arbres. Le contraste est grand entre le visage imberbe de Sohrâb et celui de l'homme mûr qu'est Rustam. Tout autour, les deux armées regardent attentivement la scène. En bas, de chaque côté mais sur deux plans différents, deux jeunes hommes ont posé pied à terre. L'un porte son doigt à la bouche, en signe de profonde inquiétude. Le peintre a joué sur le mouvement des lances et des trompes ainsi que sur les couleurs des montures pour introduire de la variété dans la représentation des armées.

Fol. 112 : Combat entre Rustam et Sohrâb
Fol. 138v

Fol. 138v

Fol. 138v
Fol. 139 : Les lamentations de Farangis

Fol. 139 : Les lamentations de Farangis

Plus de détails sur la page

Farangis est l'une des filles d'Afrâsiyâb, roi de Tourân qui a épousé Siyavash, roi d'Iran. Elle est la mère du futur roi Kay Khusrow. Bien qu'originaire de Tourân, elle a adopté la cause iranienne. Après le meurtre de son époux, elle prend le deuil durant un an. Les dignitaires de la cour de Kay Ka'ous, tentant de la consoler, lui proposent d'épouser son beau-frère Fariborz qui promet de venger le meurtre de son frère.
La scène se déroule dans les appartements de la jeune femme. Elle est au centre de la peinture, à terre, les vêtements en désordre, ses longs cheveux noirs dénoués et les bras levés en signe de deuil. Tout autour, ses suivantes qui s'empressent auprès d'elle, font-elles aussi de grands gestes du bras pour montrer leur affliction. Certaines portent un mouchoir à leurs yeux ou le froissent dans leurs mains. Leurs cheveux sont cachés sous de légers voiles courts et elles portent sur leurs robes des caftans aux motifs dorés. Au fond de la pièce, s'ouvrent trois fenêtres sur un jardin fleuri. Les rideaux, qui ont été écartés, laissent entrevoir, à l'intérieur de chaque embrasure, un homme qui observe la scène. À droite, le roi, reconnaissable à sa couronne d'or, porte à sa bouche "l'index de la stupeur". Au centre, un jeune homme imberbe est tourné vers le personnage de gauche, qui arbore un turban enroulé autour d'un bâton rouge caractéristique des coiffures sous les Safavides. Le mouvement de leurs mains atteste qu'ils sont en pleine conversation.

Fol. 139 : Les lamentations de Farangis
Fol. 138v

Fol. 138v

Fol. 138v
Fol. 139 : Les lamentations de Farangis

Fol. 139 : Les lamentations de Farangis

Plus de détails sur la page

Farangis est l'une des filles d'Afrâsiyâb, roi de Tourân qui a épousé Siyavash, roi d'Iran. Elle est la mère du futur roi Kay Khusrow. Bien qu'originaire de Tourân, elle a adopté la cause iranienne. Après le meurtre de son époux, elle prend le deuil durant un an. Les dignitaires de la cour de Kay Ka'ous, tentant de la consoler, lui proposent d'épouser son beau-frère Fariborz qui promet de venger le meurtre de son frère.
La scène se déroule dans les appartements de la jeune femme. Elle est au centre de la peinture, à terre, les vêtements en désordre, ses longs cheveux noirs dénoués et les bras levés en signe de deuil. Tout autour, ses suivantes qui s'empressent auprès d'elle, font-elles aussi de grands gestes du bras pour montrer leur affliction. Certaines portent un mouchoir à leurs yeux ou le froissent dans leurs mains. Leurs cheveux sont cachés sous de légers voiles courts et elles portent sur leurs robes des caftans aux motifs dorés. Au fond de la pièce, s'ouvrent trois fenêtres sur un jardin fleuri. Les rideaux, qui ont été écartés, laissent entrevoir, à l'intérieur de chaque embrasure, un homme qui observe la scène. À droite, le roi, reconnaissable à sa couronne d'or, porte à sa bouche "l'index de la stupeur". Au centre, un jeune homme imberbe est tourné vers le personnage de gauche, qui arbore un turban enroulé autour d'un bâton rouge caractéristique des coiffures sous les Safavides. Le mouvement de leurs mains atteste qu'ils sont en pleine conversation.

Fol. 139 : Les lamentations de Farangis
Fol. 205v : Rustam jeté à la mer       

Fol. 205v : Rustam jeté à la mer       

Plus de détails sur la page

Un jour, le roi Kay Khusraw entend dire qu'un âne sauvage s'attaque aux chevaux royaux. Il envoie immédiatement Rustam voir ce qu'il en est, pensant à juste titre qu'il s'agit de troubles provoqués par le div Akvân. Quand Rustam essaie de l'attraper, il disparaît sans laisser de trace. Il voit ensuite un âne sauvage qu'il poursuit sans relâche durant trois jours. Alors qu'il s'est endormi, Akvân se saisit de Rustam en le soulevant avec la terre qui l'entoure. À son réveil, le div lui demande s'il préfère être jeté contre les montagnes ou bien dans la mer. En son for intérieur, il pense que ses os vont se briser contre la montagne mais, persuadé que l'autre fera le contraire de ce qu'il répond, il lui dit préférer la montagne. Jeté alors dans la mer, Rustam nage jusqu'au rivage, tue les monstres marins et enfin le div.
La miniature montre Akvân qui porte à bout de bras le morceau de terrain où Rustam s'est endormi. Celui-ci vient d'ouvrir les yeux alors que le div s'apprête à le jeter dans la mer. Autour de lui, de nombreux rochers figurent les montagnes. Dans leurs anfractuosités, folâtrent biches et antilopes, devant un lion et un tigre, la gueule ouverte, qui semblent prêts à se saisir de Rustam. La mer est représentée par une masse d'eau noire où nagent des poissons. Rustam porte ses attributs habituels, tunique en peau de tigre, casque en crâne de panthère et massue à tête de vache.

           

Fol. 205v : Rustam jeté à la mer       
Fol. 206
 

Fol. 206
 

Fol. 206
 
Fol. 205v : Rustam jeté à la mer       

Fol. 205v : Rustam jeté à la mer       

Plus de détails sur la page

Un jour, le roi Kay Khusraw entend dire qu'un âne sauvage s'attaque aux chevaux royaux. Il envoie immédiatement Rustam voir ce qu'il en est, pensant à juste titre qu'il s'agit de troubles provoqués par le div Akvân. Quand Rustam essaie de l'attraper, il disparaît sans laisser de trace. Il voit ensuite un âne sauvage qu'il poursuit sans relâche durant trois jours. Alors qu'il s'est endormi, Akvân se saisit de Rustam en le soulevant avec la terre qui l'entoure. À son réveil, le div lui demande s'il préfère être jeté contre les montagnes ou bien dans la mer. En son for intérieur, il pense que ses os vont se briser contre la montagne mais, persuadé que l'autre fera le contraire de ce qu'il répond, il lui dit préférer la montagne. Jeté alors dans la mer, Rustam nage jusqu'au rivage, tue les monstres marins et enfin le div.
La miniature montre Akvân qui porte à bout de bras le morceau de terrain où Rustam s'est endormi. Celui-ci vient d'ouvrir les yeux alors que le div s'apprête à le jeter dans la mer. Autour de lui, de nombreux rochers figurent les montagnes. Dans leurs anfractuosités, folâtrent biches et antilopes, devant un lion et un tigre, la gueule ouverte, qui semblent prêts à se saisir de Rustam. La mer est représentée par une masse d'eau noire où nagent des poissons. Rustam porte ses attributs habituels, tunique en peau de tigre, casque en crâne de panthère et massue à tête de vache.

           

Fol. 205v : Rustam jeté à la mer       
Fol. 206
 

Fol. 206
 

Fol. 206
 
Fol. 222v : Rustam tirant Bizhan du puits

Fol. 222v : Rustam tirant Bizhan du puits

Plus de détails sur la page

Bizhan, un héros iranien, va jusqu'au royaume de Tourân gouverné par Afrâsiyâb ; il y rencontre la fille de ce dernier, la princesse Manizheh, dont il tombe amoureux. Afrâsiyâb le fait alors jeter dans un puits où la jeune fille lui apporte à manger. Venu d'Iran pour le secourir, Rustam se fait conduire au puits par la jeune fille qui allume un feu pour marquer le lieu. Il arrive à soulever la pierre qui bouche le puits et, à l'aide d'une corde, à l'en sortir.
La nuit est indiquée par un ciel d'un bleu roi intense aux étoiles dorées. Des soldats qui accompagnent probablement Rustam, observent et commentent la scène qui se déroule devant eux, en haut derrière les rochers et sur les côtés. Le peintre a représenté le puits en coupe. À l'intérieur, on voit Bizhan à moitié nu. La cavité noire semble entièrement fermée et seul le trou dans lequel Rustam a fait descendre une corde montre qu'il a réussi à l'entrouvrir. Bizhan, dont la taille est plus petite, a les pieds posés sur les colonnes du texte qui s'intègrent complètement au dessin. Manizheh est représentée enveloppée d'un long voile blanc.

Fol. 222v : Rustam tirant Bizhan du puits
Fol. 223

Fol. 223

Fol. 223
Fol. 222v : Rustam tirant Bizhan du puits

Fol. 222v : Rustam tirant Bizhan du puits

Plus de détails sur la page

Bizhan, un héros iranien, va jusqu'au royaume de Tourân gouverné par Afrâsiyâb ; il y rencontre la fille de ce dernier, la princesse Manizheh, dont il tombe amoureux. Afrâsiyâb le fait alors jeter dans un puits où la jeune fille lui apporte à manger. Venu d'Iran pour le secourir, Rustam se fait conduire au puits par la jeune fille qui allume un feu pour marquer le lieu. Il arrive à soulever la pierre qui bouche le puits et, à l'aide d'une corde, à l'en sortir.
La nuit est indiquée par un ciel d'un bleu roi intense aux étoiles dorées. Des soldats qui accompagnent probablement Rustam, observent et commentent la scène qui se déroule devant eux, en haut derrière les rochers et sur les côtés. Le peintre a représenté le puits en coupe. À l'intérieur, on voit Bizhan à moitié nu. La cavité noire semble entièrement fermée et seul le trou dans lequel Rustam a fait descendre une corde montre qu'il a réussi à l'entrouvrir. Bizhan, dont la taille est plus petite, a les pieds posés sur les colonnes du texte qui s'intègrent complètement au dessin. Manizheh est représentée enveloppée d'un long voile blanc.

Fol. 222v : Rustam tirant Bizhan du puits
Fol. 223

Fol. 223

Fol. 223
Fol. 234v

Fol. 234v

Fol. 234v
Fol. 235 : Bîjan triomphant de ses ennemis

Fol. 235 : Bîjan triomphant de ses ennemis

Fol. 235 : Bîjan triomphant de ses ennemis
Fol. 234v

Fol. 234v

Fol. 234v
Fol. 235 : Bîjan triomphant de ses ennemis

Fol. 235 : Bîjan triomphant de ses ennemis

Fol. 235 : Bîjan triomphant de ses ennemis
Fol. 287v : Couronnement du roi Luhrasp

Fol. 287v : Couronnement du roi Luhrasp

Plus de détails sur la page

Le roi Lohrasp règne avec sagesse sur le royaume d'Iran. Avec lui, commence la seconde partie du Shâhnâmeh. Celle-ci s'ouvre par une double page ornementale à l'apparence d'un frontispice. La miniature est encadrée d’une enluminure peinte à l'or et au lapis-lazuli. La scène s’articule sur la double page construite de façon symétrique comme une seule peinture. La composition est sensiblement la même, mais tandis que la page de droite se situe à l’intérieur du palais, celle de gauche a lieu dans son prolongement où s'offre à la vue une cour pavée ouverte sur un jardin.
Portant une couronne ornée de gracieuses plumes blanches, le souverain est assis sur un trône d’or, entouré de coussins de brocard. Il s’appuie sur un dossier aux motifs d’arabesques caractéristiques du répertoire des enluminures. Derrière lui, s’ouvrent deux portes sur le jardin fleuri où un jeune homme s’est arrêté pour regarder la scène. Devant les convives, des carafes posées sur des plateaux d’or et de grands plats de grenades invitent aux libations de vin tandis que les échansons remplissent les coupes. Un musicien joue de la harpe et deux autres du tambourin. Ces réjouissances accompagnent toujours les banquets.

           

Fol. 287v : Couronnement du roi Luhrasp
Fol. 288 : Couronnement du roi Luhrasp

Fol. 288 : Couronnement du roi Luhrasp

Plus de détails sur la page

Dans la continuité de la page d’en face, des convives, assis sur un tapis déployé sur le sol, conversent en petits groupes. Les hommes portent tous à leurs turbans les bâtons rouges ou noirs, caractéristiques de l’époque safavide. Les échansons circulent parmi eux pour offrir les plats de grenades et de coings qui accompagnent la boisson. Des bouteilles dorées au long col sont disposées ça et là. Les battants de la porte grands ouverts laissent entrevoir un jardin rempli de fleurs où coule un ruisseau entre des cailloux. Des pêchers en fleurs s’entrelacent aux cyprès. Tous ces éléments constituent le décor convenu des scènes de banquets.

Fol. 288 : Couronnement du roi Luhrasp
Fol. 287v : Couronnement du roi Luhrasp

Fol. 287v : Couronnement du roi Luhrasp

Plus de détails sur la page

Le roi Lohrasp règne avec sagesse sur le royaume d'Iran. Avec lui, commence la seconde partie du Shâhnâmeh. Celle-ci s'ouvre par une double page ornementale à l'apparence d'un frontispice. La miniature est encadrée d’une enluminure peinte à l'or et au lapis-lazuli. La scène s’articule sur la double page construite de façon symétrique comme une seule peinture. La composition est sensiblement la même, mais tandis que la page de droite se situe à l’intérieur du palais, celle de gauche a lieu dans son prolongement où s'offre à la vue une cour pavée ouverte sur un jardin.
Portant une couronne ornée de gracieuses plumes blanches, le souverain est assis sur un trône d’or, entouré de coussins de brocard. Il s’appuie sur un dossier aux motifs d’arabesques caractéristiques du répertoire des enluminures. Derrière lui, s’ouvrent deux portes sur le jardin fleuri où un jeune homme s’est arrêté pour regarder la scène. Devant les convives, des carafes posées sur des plateaux d’or et de grands plats de grenades invitent aux libations de vin tandis que les échansons remplissent les coupes. Un musicien joue de la harpe et deux autres du tambourin. Ces réjouissances accompagnent toujours les banquets.

           

Fol. 287v : Couronnement du roi Luhrasp
Fol. 288 : Couronnement du roi Luhrasp

Fol. 288 : Couronnement du roi Luhrasp

Plus de détails sur la page

Dans la continuité de la page d’en face, des convives, assis sur un tapis déployé sur le sol, conversent en petits groupes. Les hommes portent tous à leurs turbans les bâtons rouges ou noirs, caractéristiques de l’époque safavide. Les échansons circulent parmi eux pour offrir les plats de grenades et de coings qui accompagnent la boisson. Des bouteilles dorées au long col sont disposées ça et là. Les battants de la porte grands ouverts laissent entrevoir un jardin rempli de fleurs où coule un ruisseau entre des cailloux. Des pêchers en fleurs s’entrelacent aux cyprès. Tous ces éléments constituent le décor convenu des scènes de banquets.

Fol. 288 : Couronnement du roi Luhrasp
Fol. 313v : Isfandiyâr se baignant

Fol. 313v : Isfandiyâr se baignant

Plus de détails sur la page

Isfandiyâr est le fils de Gohshtasp, roi d’Iran, avec lequel il entretient des relations difficiles. À sa suite, il a accepté le zoroastrisme comme nouvelle religion. Un antagonisme violent se développe entre Rustam et lui, et son père impose qu'il lui livre Rustam enchaîné comme condition de son accès au trône. Il doit également accomplir sept épreuves.
Au cours de la deuxième, il affronte plusieurs lions et, l’épreuve terminée, il va se baigner dans la source de l’invincibilité. Ce bain rend son corps indestructible, à l'exception de ses yeux qu'il a gardé fermés dans l'eau.
La peinture représente cette scène du bain. Deux lions gisent sur le rivage, l’un, étalé sur le ventre, les pattes écartées, l’autre, la tête décapitée. Dans un paysage de douces collines, une rivière gris argenté où nagent nombreux poissons s’écoule au milieu des rochers. Isfandyar est à demi immergé. Un jeune garçon garde son cheval tandis que ses vêtements, ses bottes et son casque sont posés un peu plus loin sur la berge. À l’arrière-plan, des hommes au turban blanc, alignés, l’observent. À droite, plusieurs hommes à cheval font de même.

           

Fol. 313v : Isfandiyâr se baignant
Fol. 314

Fol. 314

Fol. 314
Fol. 313v : Isfandiyâr se baignant

Fol. 313v : Isfandiyâr se baignant

Plus de détails sur la page

Isfandiyâr est le fils de Gohshtasp, roi d’Iran, avec lequel il entretient des relations difficiles. À sa suite, il a accepté le zoroastrisme comme nouvelle religion. Un antagonisme violent se développe entre Rustam et lui, et son père impose qu'il lui livre Rustam enchaîné comme condition de son accès au trône. Il doit également accomplir sept épreuves.
Au cours de la deuxième, il affronte plusieurs lions et, l’épreuve terminée, il va se baigner dans la source de l’invincibilité. Ce bain rend son corps indestructible, à l'exception de ses yeux qu'il a gardé fermés dans l'eau.
La peinture représente cette scène du bain. Deux lions gisent sur le rivage, l’un, étalé sur le ventre, les pattes écartées, l’autre, la tête décapitée. Dans un paysage de douces collines, une rivière gris argenté où nagent nombreux poissons s’écoule au milieu des rochers. Isfandyar est à demi immergé. Un jeune garçon garde son cheval tandis que ses vêtements, ses bottes et son casque sont posés un peu plus loin sur la berge. À l’arrière-plan, des hommes au turban blanc, alignés, l’observent. À droite, plusieurs hommes à cheval font de même.

           

Fol. 313v : Isfandiyâr se baignant
Fol. 314

Fol. 314

Fol. 314
Fol. 99v : Kay Kâ'ous emporté dans les cieux

Fol. 99v : Kay Kâ'ous emporté dans les cieux

Plus de détails sur la page

Kay Ka'ous, roi d'Iran manquant régulièrement de sagesse et d'humilité, se laisse tenter par Iblis, le diable, et décide de partir à la conquête du ciel. Il ordonne qu'on construise un trône pourvu sur chaque coté d'une longue lance et qu'après y avoir suspendu des quartiers d'agneau, on y fasse attacher quatre aigles vigoureux. Les rapaces, poussés alors par la faim, s'élancent vers les morceaux de viande, entraînant le trône avec eux.
Le regard est frappé dans cette miniature par la présence intense du ciel d'un bleu profond, dans lequel tourbillonnent les volutes des petits nuages chinois, peints en blanc rehaussés de corail et de vert. En haut au centre rayonne un soleil. Le souverain sur son trône d'or tient à la main un arc, faisant ainsi écho à un vers de Ferdowsi disant qu'il avait volé vers le ciel pour le combattre avec un arc et des flèches. Le texte, copié en réserve sur un fond doré, ceint l'image sur trois côtés. Les couleurs utilisées dans la miniature reprennent celles des bandes décoratives qui séparent les colonnes de texte.

Fol. 99v : Kay Kâ'ous emporté dans les cieux
Fol. 100

Fol. 100

Fol. 100
Fol. 99v : Kay Kâ'ous emporté dans les cieux

Fol. 99v : Kay Kâ'ous emporté dans les cieux

Plus de détails sur la page

Kay Ka'ous, roi d'Iran manquant régulièrement de sagesse et d'humilité, se laisse tenter par Iblis, le diable, et décide de partir à la conquête du ciel. Il ordonne qu'on construise un trône pourvu sur chaque coté d'une longue lance et qu'après y avoir suspendu des quartiers d'agneau, on y fasse attacher quatre aigles vigoureux. Les rapaces, poussés alors par la faim, s'élancent vers les morceaux de viande, entraînant le trône avec eux.
Le regard est frappé dans cette miniature par la présence intense du ciel d'un bleu profond, dans lequel tourbillonnent les volutes des petits nuages chinois, peints en blanc rehaussés de corail et de vert. En haut au centre rayonne un soleil. Le souverain sur son trône d'or tient à la main un arc, faisant ainsi écho à un vers de Ferdowsi disant qu'il avait volé vers le ciel pour le combattre avec un arc et des flèches. Le texte, copié en réserve sur un fond doré, ceint l'image sur trois côtés. Les couleurs utilisées dans la miniature reprennent celles des bandes décoratives qui séparent les colonnes de texte.

Fol. 99v : Kay Kâ'ous emporté dans les cieux
Fol. 100

Fol. 100

Fol. 100
Fol. 335v

Fol. 335v

Fol. 335v
Fol. 336 : Mort d'Isfandiyâr

Fol. 336 : Mort d'Isfandiyâr

Plus de détails sur la page

Après de très nombreuses péripéties où Isfandiyâr a pris le commandement de l’armée alors aux mains de Rustam, Isfandiyâr place ce dernier devant un dilemme : soit il se présente enchaîné à la cour du roi, soit il combat contre l’armée d’Iran. Refusant toute négociation, Isfandiyâr déclenche la bataille où Rustam et son cheval seront blessés. Grâce à l’intervention du simorgh, l’oiseau merveilleux, les blessures de Rustam sont miraculeusement guéries. L'oiseau lui conseille alors de confectionner une flèche destinée à atteindre les yeux de son ennemi, seul endroit de son corps non protégé par la source de l’invincibilité. Touché, Isfandiyâr expire en demandant à son vainqueur de s’occuper de son fils.
Dans cette scène de bataille, les deux armées formant deux blocs soudés sont massées de chaque coté de l’image et laissent un large espace clair, cerné de rochers aux couleurs pastel, pour le combat entre les deux héros. Celui-ci est parvenu à son dénouement fatal. Le bras brandi en l’air, l’arc tendu, Rustam, vient de décocher la flèche qui a atteint son ennemi. Au-dessus de lui, les rochers semblent épouser le mouvement dynamique de son cheval. Isfandiyâr, plié en deux sur sa monture, vient de s’écrouler. Son arc gît par terre.

           

Fol. 336 : Mort d'Isfandiyâr
Fol. 335v

Fol. 335v

Fol. 335v
Fol. 336 : Mort d'Isfandiyâr

Fol. 336 : Mort d'Isfandiyâr

Plus de détails sur la page

Après de très nombreuses péripéties où Isfandiyâr a pris le commandement de l’armée alors aux mains de Rustam, Isfandiyâr place ce dernier devant un dilemme : soit il se présente enchaîné à la cour du roi, soit il combat contre l’armée d’Iran. Refusant toute négociation, Isfandiyâr déclenche la bataille où Rustam et son cheval seront blessés. Grâce à l’intervention du simorgh, l’oiseau merveilleux, les blessures de Rustam sont miraculeusement guéries. L'oiseau lui conseille alors de confectionner une flèche destinée à atteindre les yeux de son ennemi, seul endroit de son corps non protégé par la source de l’invincibilité. Touché, Isfandiyâr expire en demandant à son vainqueur de s’occuper de son fils.
Dans cette scène de bataille, les deux armées formant deux blocs soudés sont massées de chaque coté de l’image et laissent un large espace clair, cerné de rochers aux couleurs pastel, pour le combat entre les deux héros. Celui-ci est parvenu à son dénouement fatal. Le bras brandi en l’air, l’arc tendu, Rustam, vient de décocher la flèche qui a atteint son ennemi. Au-dessus de lui, les rochers semblent épouser le mouvement dynamique de son cheval. Isfandiyâr, plié en deux sur sa monture, vient de s’écrouler. Son arc gît par terre.

           

Fol. 336 : Mort d'Isfandiyâr
Fol. 341v : Rustam pris au piège

Fol. 341v : Rustam pris au piège

Plus de détails sur la page

Le père de Rustam a un autre fils nommé Cheghad. À sa naissance, on lui a prédit que le malheur arriverait avec lui. Vivant à la cour du roi de Kaboul dont il a épousé la fille, Cheghad projette de se débarrasser de son frère dont il a toujours été jaloux et contre qui il dresse leur propre père. Conduisant Rustam à la chasse, les deux hommes l'entraînent dans un piège qu'ils ont tendu : une fosse hérissée de javelots et d'épées empoisonnées. Rakhsh, le cheval de Rustam, flairant le danger, refuse de sauter mais son maître le force et les deux tombent alors dans la fosse. Comprenant l'infamie de son frère, Rustam, mourant, parvient à décocher une flèche et le tue.
La composition de la miniature guide ici le regard du spectateur. Une diagonale qui traverse la page en partant du coin gauche en bas nous montre Rustam prisonnier dans la fosse noire, pointer son arc vers l’arbre derrière lequel se cache son frère félon. L’arbre, énorme, semble surgir du creux des rochers dans un fond soudain gris qui s’oppose au bleu du ciel et au beige des collines. Un arbre aux branches sèches symbolise la mort. Tout autour, des soldats suivent des yeux la scène dramatique. Dans la fosse représentée par un large cercle noir, Rustam, prisonnier des lances, se dresse dans un dernier effort alors que son fidèle cheval Rakhsh, les pattes brisées, son long cou ployé, rend son dernier soupir.

Fol. 341v : Rustam pris au piège
Fol. 342

Fol. 342

Fol. 342
Fol. 341v : Rustam pris au piège

Fol. 341v : Rustam pris au piège

Plus de détails sur la page

Le père de Rustam a un autre fils nommé Cheghad. À sa naissance, on lui a prédit que le malheur arriverait avec lui. Vivant à la cour du roi de Kaboul dont il a épousé la fille, Cheghad projette de se débarrasser de son frère dont il a toujours été jaloux et contre qui il dresse leur propre père. Conduisant Rustam à la chasse, les deux hommes l'entraînent dans un piège qu'ils ont tendu : une fosse hérissée de javelots et d'épées empoisonnées. Rakhsh, le cheval de Rustam, flairant le danger, refuse de sauter mais son maître le force et les deux tombent alors dans la fosse. Comprenant l'infamie de son frère, Rustam, mourant, parvient à décocher une flèche et le tue.
La composition de la miniature guide ici le regard du spectateur. Une diagonale qui traverse la page en partant du coin gauche en bas nous montre Rustam prisonnier dans la fosse noire, pointer son arc vers l’arbre derrière lequel se cache son frère félon. L’arbre, énorme, semble surgir du creux des rochers dans un fond soudain gris qui s’oppose au bleu du ciel et au beige des collines. Un arbre aux branches sèches symbolise la mort. Tout autour, des soldats suivent des yeux la scène dramatique. Dans la fosse représentée par un large cercle noir, Rustam, prisonnier des lances, se dresse dans un dernier effort alors que son fidèle cheval Rakhsh, les pattes brisées, son long cou ployé, rend son dernier soupir.

Fol. 341v : Rustam pris au piège
Fol. 342

Fol. 342

Fol. 342
Fol. 381v

Fol. 381v

Fol. 381v
Fol. 382 : Ardashîr reconnaissant Shâpûr Ier

Fol. 382 : Ardashîr reconnaissant Shâpûr Ier

Plus de détails sur la page

Cet épisode intervient dans la partie historique du Shâhnâmeh. Ardashîr (en grec Artaxerses) est le fondateur de la dynastie sassanide. Il regarde ici son fils en train de jouer au polo. D'origine orientale, ce jeu était très répandu en Perse où il constituait l'un des divertissements princiers.
Le souverain est représenté à gauche sur un cheval noir. On le reconnaît à sa couronne, à ses vêtements somptueux et au petit parasol décoré, tenu par l'un de ses serviteurs, qui est toujours associé aux princes. Son fils, le jeune Shapûr, est au centre. Tous les regards sont tournés vers lui. En train de jouer, il s'apprête à taper la balle avec son maillet. La scène est extrêmement vivante : déployés sur le terrain, les enfants aux costumes de couleurs vives et variées semblent jouer devant nous. En haut, sur un fond de ciel bleu, des hommes aux costumes chamarrés, sans doute la suite du souverain, suivent le jeu avec intérêt. Plusieurs d'entre eux jouent de la musique sur les mêmes instruments que ceux utilisés pendant les batailles, longues trompes, trompettes et percussions.

           

Fol. 382 : Ardashîr reconnaissant Shâpûr Ier
Fol. 381v

Fol. 381v

Fol. 381v
Fol. 382 : Ardashîr reconnaissant Shâpûr Ier

Fol. 382 : Ardashîr reconnaissant Shâpûr Ier

Plus de détails sur la page

Cet épisode intervient dans la partie historique du Shâhnâmeh. Ardashîr (en grec Artaxerses) est le fondateur de la dynastie sassanide. Il regarde ici son fils en train de jouer au polo. D'origine orientale, ce jeu était très répandu en Perse où il constituait l'un des divertissements princiers.
Le souverain est représenté à gauche sur un cheval noir. On le reconnaît à sa couronne, à ses vêtements somptueux et au petit parasol décoré, tenu par l'un de ses serviteurs, qui est toujours associé aux princes. Son fils, le jeune Shapûr, est au centre. Tous les regards sont tournés vers lui. En train de jouer, il s'apprête à taper la balle avec son maillet. La scène est extrêmement vivante : déployés sur le terrain, les enfants aux costumes de couleurs vives et variées semblent jouer devant nous. En haut, sur un fond de ciel bleu, des hommes aux costumes chamarrés, sans doute la suite du souverain, suivent le jeu avec intérêt. Plusieurs d'entre eux jouent de la musique sur les mêmes instruments que ceux utilisés pendant les batailles, longues trompes, trompettes et percussions.

           

Fol. 382 : Ardashîr reconnaissant Shâpûr Ier
Fol. 401v

Fol. 401v

Fol. 401v
Fol. 402 : Bahrâm Gûr V terrassant les deux lions

Fol. 402 : Bahrâm Gûr V terrassant les deux lions

Plus de détails sur la page

Le jeune prince Bahrâm est envoyé par son père Yazdagird, souverain d'Iran, à la cour des princes arabes afin de parfaire son éducation. À la mort de son père, les nobles iraniens refusent de le reconnaître comme roi et c'est l'un d'entre eux, Khusraw, lui aussi d'origine royale, qui est proclamé roi. Bahrâm, à la tête de ses troupes, envahit alors l'Iran et propose une épreuve pour décider de la succession royale : celui qui attrapera la couronne placée sur le trône gardé par deux lions deviendra le souverain légitime. Vu son grand âge, Khusraw s'y refuse et Bahrâm tue les deux fauves. S'asseyant sur le trône, il pose la couronne sur sa tête et est reconnu comme le souverain légitime.
La composition symétrique de la page facilite largement la compréhension. L’objet de convoitise, le trône vide, occupe la partie centrale. Sa forme hexagonale est signe de souveraineté. Sur le siège est posée la couronne, près d’un coussin. Derrière, dans un parfait demi-cercle, se tient l’assistance qui attend le dénouement. Aux turbans blancs parfaitement alignés, répondent les épées accrochées en travers des corps. La diversité des positions corporelles, les visages de face ou de profil, rompent la monotonie de la ligne. Juste devant, plusieurs personnages sont aux premières loges. Au premier plan enfin, Bahrâm Gûr, qui vient de maîtriser le premier lion gisant ensanglanté à droite, assène un coup de massue au second.

Fol. 402 : Bahrâm Gûr V terrassant les deux lions
Fol. 401v

Fol. 401v

Fol. 401v
Fol. 402 : Bahrâm Gûr V terrassant les deux lions

Fol. 402 : Bahrâm Gûr V terrassant les deux lions

Plus de détails sur la page

Le jeune prince Bahrâm est envoyé par son père Yazdagird, souverain d'Iran, à la cour des princes arabes afin de parfaire son éducation. À la mort de son père, les nobles iraniens refusent de le reconnaître comme roi et c'est l'un d'entre eux, Khusraw, lui aussi d'origine royale, qui est proclamé roi. Bahrâm, à la tête de ses troupes, envahit alors l'Iran et propose une épreuve pour décider de la succession royale : celui qui attrapera la couronne placée sur le trône gardé par deux lions deviendra le souverain légitime. Vu son grand âge, Khusraw s'y refuse et Bahrâm tue les deux fauves. S'asseyant sur le trône, il pose la couronne sur sa tête et est reconnu comme le souverain légitime.
La composition symétrique de la page facilite largement la compréhension. L’objet de convoitise, le trône vide, occupe la partie centrale. Sa forme hexagonale est signe de souveraineté. Sur le siège est posée la couronne, près d’un coussin. Derrière, dans un parfait demi-cercle, se tient l’assistance qui attend le dénouement. Aux turbans blancs parfaitement alignés, répondent les épées accrochées en travers des corps. La diversité des positions corporelles, les visages de face ou de profil, rompent la monotonie de la ligne. Juste devant, plusieurs personnages sont aux premières loges. Au premier plan enfin, Bahrâm Gûr, qui vient de maîtriser le premier lion gisant ensanglanté à droite, assène un coup de massue au second.

Fol. 402 : Bahrâm Gûr V terrassant les deux lions
Fol. 457v       

Fol. 457v       

Fol. 457v       
Fol. 458 : Khusraw 1er et le sage expliquant le jeu d'échecs
 

Fol. 458 : Khusraw 1er et le sage expliquant le jeu d'échecs
 

Plus de détails sur la page

Le roi Khusraw reçoit un jour un ambassadeur du rajah d'Inde qui lui offre de somptueux présents. Le plus mystérieux d'entre eux est un jeu d'échecs. L'émissaire accompagne ce cadeau d'un long discours encourageant les sages du royaume à découvrir le secret de ce noble jeu, à connaître le nom des pièces et à savoir les déplacer. S'ils y arrivent, ils seront les plus savants des hommes.
Le monarque observe alors le jeu et demande à l'Indien de lui accorder huit jours. Deux savants s'y essaient en vain. C'est le sage Buzarchamahar qui, à la stupéfaction de tous, trouve seul comment le jeu fonctionne avec des stratégies de guerre.
La scène est très proche des autres scènes de cour, hormis au premier plan où les deux hommes sont assis sur le tapis, en train de jouer. L'un d'eux déplace une pièce.
Le palais est ici composé de deux parties. À gauche, dans la cour pavée, plusieurs marches conduisent à une entrée : un personnage, sans doute l'ambassadeur, en sort, entouré par les serviteurs. Au-dessus, sur un balcon, plusieurs personnages suivent attentivement la scène.

Fol. 458 : Khusraw 1er et le sage expliquant le jeu d'échecs
 
Fol. 457v       

Fol. 457v       

Fol. 457v       
Fol. 458 : Khusraw 1er et le sage expliquant le jeu d'échecs
 

Fol. 458 : Khusraw 1er et le sage expliquant le jeu d'échecs
 

Plus de détails sur la page

Le roi Khusraw reçoit un jour un ambassadeur du rajah d'Inde qui lui offre de somptueux présents. Le plus mystérieux d'entre eux est un jeu d'échecs. L'émissaire accompagne ce cadeau d'un long discours encourageant les sages du royaume à découvrir le secret de ce noble jeu, à connaître le nom des pièces et à savoir les déplacer. S'ils y arrivent, ils seront les plus savants des hommes.
Le monarque observe alors le jeu et demande à l'Indien de lui accorder huit jours. Deux savants s'y essaient en vain. C'est le sage Buzarchamahar qui, à la stupéfaction de tous, trouve seul comment le jeu fonctionne avec des stratégies de guerre.
La scène est très proche des autres scènes de cour, hormis au premier plan où les deux hommes sont assis sur le tapis, en train de jouer. L'un d'eux déplace une pièce.
Le palais est ici composé de deux parties. À gauche, dans la cour pavée, plusieurs marches conduisent à une entrée : un personnage, sans doute l'ambassadeur, en sort, entouré par les serviteurs. Au-dessus, sur un balcon, plusieurs personnages suivent attentivement la scène.

Fol. 458 : Khusraw 1er et le sage expliquant le jeu d'échecs
 
Le Livre des rois ou Shâhnâmeh verso
Le format de l'image est incompatible
-

Œuvre capitale de la littérature persane, le Shâhnâmeh a été écrit aux alentours de l’an 1000 par le poète Ferdowsi.
Ce long poème épique retrace l’histoire de l’Iran des origines à la conquête arabe et s’inspire en partie de légendes et d’auteurs plus anciens.
Ce très riche exemplaire a été produit à Chirâz, capitale provinciale de l’état safavide depuis 1503, où se tenait au 16e siècle le plus important centre de production commerciale de manuscrits peints. Le livre, orné de superbes pages enluminées et de miniatures, fut offert au souverain ghaznavide Mahmoud qui, mal conseillé, n’en voulut point.