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Lettre sur la musique française

Jean-Jacques Rousseau
Page de titre de la Lettre sur la musique française
Page de titre de la Lettre sur la musique française

Bibliothèque nationale de France

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Rousseau s’est considéré toute sa vie comme un musicien de métier, copiant et composant lui-même airs et opéras. Si sa production tient une place relativement mineure dans l'histoire de l'art musical, son activité de théoricien a eu une influence certaine, à travers son Dictionnaire de la musique notamment. La Lettre sur la musique française, publiée en 1753, est à l'origine d'une querelle qui a marqué la seconde moitié du 18e siècle, entre partisans de la musique italienne et partisans de la musique française.

Rousseau a étudié l’art des sons dès l’adolescence et, jeune homme, enseigne la musique et l’exécute dans des salons. Il exercera assidument, de 1750 à ses dernières années, une activité de copiste.

Rousseau s’est d’abord fait connaître en tant que compositeur, présentant un petit opéra, Le Devin du village, devant Louis XV en 1752 puis à l'Académie royale de musique en 1753.

C’est à ce moment que paraît la Lettre sur la musique française dans laquelle Rousseau oppose à la beauté simple de la musique italienne la lourdeur de la musique française, représentée par Jean-Philippe Rameau, suscitant ainsi ce que l’on appellera la « querelle des Bouffons ». Rousseau avance un nouveau principe, l’unité de mélodie.

Le texte connut au moins une vingtaine de réponses dans le monde littéraire, et suscita l’indignation des musiciens français qui répliquèrent en brûlant une effigie de Rousseau dans la cour de l’Opéra.

Provenance

Cet article est issu du site Les Essentiels de la littérature (2015).

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