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De l’esclavage des nègres

De l’Esprit des lois, Livre XV, ch. V
De l’esclavage des nègres
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L’érudition de Montesquieu et son souci d’accumuler une ample documentation s’inscrivent dans une tradition parlementaire. En tant que juriste, Montesquieu doit consulter et interpréter les documents qui constituaient le droit de l’Ancien Régime, très hétérogène (droit romain, coutumes), et ceux qui justifiaient le rôle des parlementaires par un renvoi aux sources des institutions de la monarchie. Il applique cette rigueur de travail à la composition de L’Esprit des lois. L’enquête interminable que Montesquieu s’impose est d’autant plus difficile que sa vue commence à baisser au point de lui faire craindre de devenir aveugle. Il doit recourir à des secrétaires plus ou moins capables qui peuvent être la cause de retards ou d’erreurs. Le 2 février 1742, il écrivait à son ami, le président Barbot : « Mon ouvrage augmente à mesure que mes forces diminuent. J’en ai pourtant dix-huit livres à peu près de faits, et huit qu’il faut arranger. Si je n’en étais pas fou, je n’en ferais pas une ligne. Mais ce qui me désole, c’est de voir les belles choses que je pourrais faire, si j’avais des yeux. »

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1748
  • Auteur(es)
    Montesquieu (1689-1755), auteur
  • Description technique
    Manuscrit autographe, encre sur papier, 25 x 17 cm
  • Provenance

    BnF, département des Manuscrits, NAF 12834, fol 200r

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm1322001340