Plan d’un temple ou d’un palais

Les peintres de Dunhuang exerçaient principalement leurs talents dans l’art religieux. Toutefois, la peinture de portraits, telle qu’elle existait en Chine centrale, s’y rencontrait aussi comme semble le prouver le verso de ce rouleau où sont esquissés plusieurs visages. Ce même verso a servi à la copie d’un texte de topomancie extrait d’un manuel de géomancie, prescrivant des rituels pour stabiliser les habitations et s’attirer la félicité. Plusieurs incantations (Zhou) sont indiquées, de même que des prescriptions comme celle d’enterrer des minéraux de diverses couleurs dans plusieurs endroits de la maison. Il est possible que la pratique d’enfouir des talismans, particulièrement en pierre comme c’est le cas icic, provienne de l’usage prescrit dans la cérémonie funéraire de Lingbao qui aurait été conservée indépendamment du rituel.
À côté du texte, a été dessiné le plan d’un temple ou d’un palais, représenté comme un quadrilatère ceint d’une haute muraille percée de quatre portes ouvrant sur les quatre directions. L’un des angles forme un arrondi concave, en sorte que l’on ne peut plus le considérer comme un angle. Selon la cartographie chinoise, qui place le sud en haut, il devrait s’agir de l’angle nord-ouest, vulnérable aux esprits néfastes et qu’il convient de protéger. Débarrassée de cet angle, la demeure est, en conséquence, protégée des mauvaises influences.