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Éventail « Colibri rubis-émeraude brésilien »

Clytolaema rubricauda
Éventail « Colibri rubis-émeraude brésilien »
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En 1871, à Londres, lors du bal de Waverley, du nom du premier roman historique de Sir Walter Scott (1771-1832), les invités portent des costumes faisant référence aux personnages des différentes histoires développées par l’écrivain écossais dont l’événement célèbre le centenaire. « Alix », princesse de Galles et reine consort d’Edouard VII est parée en Marie Stuart en référence à l’ouvrage L’Abbé (The Abbot) paru en 1820. Dans ce roman, la mention des oiseaux est récurrente et l’on trouve dans la maison du docteur Luc Lundin des spécimens empaillés à l’instar de celui qui orne le centre de l’éventail de la reine lors du bal. Ce type d’ornement est en vogue durant le 19e siècle. Si des colibris naturalisés parent les chapeaux et les éventails des élégantes, ils sont également présents en bijouterie. Grâce aux collectionneurs comme John Gould (1804-1881), l’Europe découvre toutes sortes d’oiseaux exotiques. 1500 spécimens empaillés dont 320 espèces d’oiseaux-mouches sont ainsi exposées dans un pavillon temporaire du Zoological Gardens lors de l’exposition universelle de 1851 à Londres. C'est ainsi qu'une véritable tendance se développe autour des années 1860-1870. Ces volatiles aux plumages colorés et irisés sont montés en collier ou encore en boucles d’oreilles et certains bijoux de ce type sont présentés lors de l’Exposition internationale de 1872 dans la capitale anglaise. Harry Emmanuel (1831-1898) fut l’un des premier bijoutier et joaillier d’Angleterre à fabriquer des bijoux-colibris.

Royal Collection Trust / © His Majesty King Charles III 2024

  • Date
    1870
  • Lieu
    Fabriqué au Brésil
  • Description technique
    Plumes blanches, gaze, oiseau empaillé, poignée en os
  • Provenance

    Royal Collection Trust, RCIN 25415

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmnxcfx21dkx8