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Zuleïman et Zaïde

Les Bijoux indiscrets

« Des bijoux libertins, et puis quoi encore, des bijoux libertins, et toujours des bijoux libertins », s’écrie le sultan du récit de Diderot. Ne connaissant ni interdit ni préjugé, le bijou débrouille, au sein du texte, le mystère du féminin. Et l’auteur indiscret de préciser : « D’ailleurs, lorsque la bouche et le bijou d’une femme se contredisent, lequel croire ? » Question de pure forme. Le bijou livre le secret. C’est lui qui dit la vérité du corps et du désir. Si on associe la prise de parole de la bouche d’en bas avec celle du Sopha (1742) de Claude-Prosper Jolyot de Crébillon (1707-1777) – au long duquel Amanzaï, changé en sopha voluptueux, rapporte les plaisirs dont il a été le théâtre et le témoin –, le dispositif de la psychanalyse est tout trouvé.

Mots-clés

Bibliothèque nationale de France

Date
1748
Lieu
Paris
Auteur(es)
Denis Diderot (1713-1784), auteur
Provenance
BnF, Réserve des livres rares, SMITH LESOUEF R-1341

Denis Diderot, Les Bijoux indiscrets, Tome II, Paris, 1748, p. 223 (planche face).
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