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La Vision du cavalier blanc

The Vision of the White Horse
La Vision du cavalier blanc
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En 1789, le graveur Thomas Macklin entreprend la publication d'une Bible illustrée. Il fait appel à de nombreux artistes reconnus de son temps pour lui fournir des modèles, notamment Philippe Jacques de Loutherbourg, artiste d'origine alsacienne émigré en Angleterre. Celui-ci produit pas moins de vingt-et-une planches, dont fait partie ce tableau représentant le cavalier blanc de l'Apocalypse.

Selon Macklin, la peinture représente le cheval blanc décrit à la fin du texte (XIX, 11-16) : « Alors je vis le ciel ouvert : C'était un cheval blanc, celui qui le monte se nomme Fidèle et Véritable. Il juge et il combat avec justice. Ses yeux sont une flamme ardente ; sur sa tête, de nombreux diadèmes, et, inscrit sur lui, est un nom qu'il est seul à connaître. Il est revêtu d'un manteau trempé de sang, et il se nomme : la Parole de Dieu. Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues d'un lin blanc et pur. De sa bouche sort un glaive acéré pour en frapper les nations. [...] ».

Néanmoins, l'image semble plus proche d'un passage plus en amont dans le texte, celui décrivant les quatre cavaliers qui sortent lorsque les sceaux sont brisés (VI, 2) : « Et je vis : c'était un cheval blanc.Celui qui le montait tenait un arc. Une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. ». On retrouve en effet l'arc et la couronne sur la peinture.

Versé dans l'ésotérisme et le mysticisme, Philippe Jacques de Loutherbourg réalise ici une peinture vigoureuse et expressive. Malgré un certain académisme, elle annonce les œuvres postérieures des Romantiques.

CC BY-NC-ND 4.0

  • Date
    1798
  • Lieu
    Londres
  • Auteur(es)
    Philip James De Loutherbourg (1740-1812), peintre
  • Description technique
    Huile sur toile, 122,2 x 99,1 cm
  • Provenance

    Tate Britain, T01138

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmc4qpp05xmh1