Duldul, la monture sacrée de l'imâm Alî

De nombreuses images populaires pieuses à bon marché et largement diffusées circulent dans l’ensemble du monde musulman. Imprimées auparavant en chromolithographie, reproduites désormais avec de nouvelles techniques comme l’offset ou le laser, elles sont vendues sur les trottoirs ou dans les échoppes à proximité des mosquées ou des lieux de pèlerinage. Au même titre que d’autres objets de piété, elles ornent les maisons ou les lieux publics et jouent, à l’occasion, un rôle protecteur. On y voit des calligraphies avec les noms de Dieu, du Prophète, des formules pieuses ou des représentations figuratives ; le Prophète n’y est jamais représenté directement. Tout au contraire, ’Alî, son cousin et gendre à l’origine du chiisme, y est omniprésent sous la forme d’un jeune homme au visage rayonnant de noblesse et de vaillance, seul ou en compagnie de ses deux fils, Hasan et Husayn. Ici, seule est évoquée Duldul, la monture sacrée offerte par Muhammad. Le baldaquin symbolise la protection divine et on peut lire sur le tapis de selle les noms d’Allah et des cinq membres de la famille de Muhammad, ’Alî, Fâtima, Husayn et Hasan.