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Concert donné par M. Berlioz dans la salle du Cirque-Olympique aux Champs-Élysées

En 1845, Berlioz dirige quatre concerts pour un festival au Cirque-Olympique, salle située aux Champs-Élysées, les 19 janvier, 16 février, 16 mars et 6 avril. Il insiste auprès de Théophile Gautier, sollicité pour un compte rendu dans La Presse sur le confort particulier de la salle, confort dont la gravure de L'Illustration se fait l'écho : « sur la magnificence de ces solennités, de la salle, de l'éclairage, du chauffage, des draperies, des tapis, des arbustes, les 350 musiciens [...] » (4 janvier 1845). Pourtant, les Mémoires donnent un autre point de vue sur les inconvénients acoustiques de ce lieu : « Le local, cette fois encore, ne valait rien pour la musique. Le son roulait dans cet édifice circulaire avec une lenteur désespérante, d'où résultaient, pour toutes les compositions d'un style un peu chargé de détails, les plus déplorables mélanges d'harmonies. Un seul morceau y produisit un très grand effet, ce fut le Dies irae de mon Requiem. » (Mémoires, LIII). Les programmes de ces concerts donnés de deux à quatre heures et demie de l'après-midi faisaient une part équitable aux œuvres de Berlioz et à celles d'autres compositeurs. L'article de Gautier pour le premier concert donne une bonne idée de l'impact particulier de ces « festivités musicales » : « C'est un artiste aventureux et fier qui ne craint pas les beautés choquantes et ne fait aucune concession à ce qui lui semble être le faux goût du jour. »

Mots-clés

Bibliothèque nationale de France

Date
1845
Lieu
Paris
Description technique
Gravure extraite de L'Illustration du 25 janvier 1845, 17,2 x 23,6 cm
Provenance
BnF, département de la Musique, EST MACNUTT019
Lien permanent
ark:/12148/mm05dkngw6r39