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Deux personnages de la commedia dell'arte : le docteur et Fiorinetta

Maurice Sand, Masques et Bouffons
Deux personnages de la commedia dell'arte : le docteur et Fiorinetta
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Le docteur

Description du costume

« Baloardo (1653). Robe, pourpoint, culotte, bas, serre-tête, chapeau et souliers noirs à noeuds de même couleur. Ceinture de cuir noir à boucle de cuivre. Collerette, sans empois, de toile blanche. Mouchoir blanc. Masque, au front et au nez noir. Les joues peintes de couleur lie de vin. »

Caractère

« C’est tantôt un savant, un homme de loi, quelquefois grand jurisconsulte ; rarement un médecin. [...] Il est membre de l’Academie délia Ciusca, philosophe, astronome, grammairien, rhétoricien, cabaliste, diplomate. Il parle de tout, décide de tout, mais, bien qu’il ait étudié fort longtemps, il ne sait absolument rien, ce qui ne l’empêche pas de citer, hors de propos, 'des textes latins qu’il estropie', dit M. F. Mercey […] S’il est avocat, il ne voit clair que dans les affaires dont il n’est pas chargé, et ses plaidoyers sont si intéressants que le tribunal s’endort et que le public se sauve, ce qui le force, à son grand regret, d’abréger un peu ses discours. Il est souvent père de famille : alors sa fille, Colombine ou Isabelle, maugrée contre son avarice qui l’a fait surnommer le Docteur Rince-Pot. Il fait souvent ce qu’il peut pour plaire aux dames, même il est parfois soupirant, malgré ses années et malgré son ventre, qui devrait lui donner à réfléchir. Lourd et ridicule dans ses manières comme dans son langage, il est mystifié par ses valets, à moins, chose difficile, qu’ils ne soient plus bêtes que lui. Veut-il être plaisant, ses plaisanteries tournent à la méchanceté : c’est alors pain bénit que de le tourmenter et berner. »

Fiorinetta

Description du costume

« Fiorinetta (1533). Robe de satin blanc. Manches de dessus à crevés, en satin blanc. Blanches de dessous et seconde jupe à dessins lilas et roses. Cheveux blonds. Chaîne et collier d’or. »

Caractère

« C’est tantôt Fiore, la douce villageoise, si belle que Ruzzante se meurt d’amour pour elle dans la pièce, la Fiorina. C’est tantôt la Fiorinetta l’apprentie courtisane que l’amour préserve du vice et rend digne de pardon  »

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1862
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Maurice Sand (1823-1889), auteur ; Alexandre Manceau (1817-1865), graveur
  • Description technique
    Estampes colorées
  • Provenance

    Maurice Sand, Masques et bouffons, Paris : A. Lévy fils, 1862, av. p.27 et 155.

  • Lien permanent
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