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La Destruction de la bête et le faux prophète

Destruction of the Beast and the False Prophet
La Destruction de la bête et le faux prophète
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Installé à Londres à partir de 1865, le peintre américain Benjamin West se voit confier en 1779 par le roi George III le décor de la chapelle de la religion révélée du château de Windsor. Si des problèmes de financement finissent par avoir raison de cet ambitieux projet en 1801, plusieurs toiles du peintres en sont l'émanation, comme cette interprétation du chapitre XIX de l'Apocalypse de Jean, qui dépeint la victoire d'un cavalier blanc sur la bête, les rois et le faux prophète. 

« Alors je vis le ciel ouvert : c'était un cheval blanc, celui qui le monte se nomme Fidèle et Véritable. Il juge et il combat avec justice. Ses yeux sont une flamme ardente ; sur sa tête, de nombreux diadèmes, et, inscrit sur lui, est un nom qu'il est seul à connaître. Il est revêtu d'un manteau trempé de sang, et il se nomme : la Parole de Dieu. Les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtues d'un lin blanc et pur. De sa bouche sort un glaive acéré pour en frapper les nations. Il les mènera paître avec une verge de fer, il foulera la cuve où bouillonne le vin de la colère du Dieu souverain. Sur son manteau et sur sa cuisse il porte un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Alors je vis un ange debout dans le soleil. Il cria d'une voix forte à tous les oiseaux qui volaient au zénith : venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, pour manger la chair des rois, la chair des chefs, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous les hommes, libres et esclaves, petits et grands. Et je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées, rassemblés pour combattre le cavalier et son armée. La bête fut capturée, et avec elle le faux prophète qui, par les prodiges opérés devant elle, avait séduit ceux qui avaient reçu la marque de la bête et adoré son image. Tous deux furent jetés vivants dans l'étang de feu embrasé de soufre. Les autres périrent par le glaive qui sortait de la bouche du cavalier, et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs. »

Avec ses tonalités rougeoyantes, son sujet noir et son caractère dramatique, la peinture s'inscrit dans la veine romantique des représentations apocalyptiques. 

Domaine public

  • Date
    1804
  • Lieu
    Londres
  • Auteur(es)
    Benjamin West (1738-1820), peintre
  • Description technique
    Huile sur toile, 99 x 143,5 cm
  • Provenance

    Minneapolis Institute of Art, 15.22

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmmktqh76qm1