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Roméo au tombeau des Capulets

En 1839, la générosité de Paganini donne à Berlioz la liberté de se consacrer à la composition : « Il faut, me dis-je, que tout autre travail cessant, j'écrive une maîtresse œuvre, sur un plan neuf et vaste, une œuvre grandiose, passionnée, pleine aussi de fantaisie, digne enfin d'être dédiée à l'artiste illustre à qui je dois tant. [...] je m'arrêtai à l'idée d'une symphonie avec chœurs, solos de chant et récitatif choral, dont le drame de Shakespeare, Roméo et Juliette, serait le sujet sublime et toujours nouveau. [...] Avec quelle vigueur je nageai sur cette grande mer de poésie, caressé par la folle brise de la fantaisie, sous les chauds rayons de ce soleil d'amour qu'alluma Shakespeare, et me croyant la force d'arriver à l'île merveilleuse où s'élève le temple de l'art pur ! » (Mémoires, XLIX) La troisième symphonie de Berlioz est aussi révolutionnaire dans la forme que dans l'écriture. Berlioz confie à l'orchestre les moments les plus chargés d'émotion alors que les chœurs construisent l'action dans un élan dynamique qui explose dans le dernier mouvement, comparable à un Finale d'opéra.

Mots-clés

Bibliothèque nationale de France

Date
1839
Lieu
Paris
Auteur(es)
Hector Berlioz (1803-1869), compositeur ; Émile Deschamps (1791-1871), écrivian
Description technique

Roméo et Juliette. Symphonie dramatique avec chœurs, Solos de chant et Prologue en récitatif choral. Dédiée à Nicolo Paganini et composée d'après la tragédie de Shakespeare.
Partition d'orchestre, Manuscrit autographe, 464 pages, 35 x 27,5 cm
Provenance
BnF, département de la Musique, MS-1165
Lien permanent
ark:/12148/mmmgzj5rpz0h4

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