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Le premier baiser de l’amour

Illustration pour Julie ou La Nouvelle Héloïse
Le premier baiser de l’amour
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François Coindet, un Genevois de Paris, s’est chargé de faire dessiner des planches sur les indications de Rousseau. Après s’être adressé sans succès à François Boucher, il traita avec Hubert Gravelot qui dessina douze planches. Divers artistes parisiens (dont Le Mire, Saint-Aubin et Choffard) et néerlandais (Frankendal et Folkema) les gravèrent non sans encourir les critiques de Rousseau. Quant aux dessins originaux, ils illustreront la copie manuscrite destinée à la maréchale de Luxembourg.

Rousseau commente ainsi l’image : « Le lieu de la scène est un bosquet. Julie vient de donner à son ami un baiser cosi saporito (si savoureux), qu’elle en tombe dans une espèce de défaillance. On la voit dans un état de langueur se pencher, se laisser couler sur les bras de sa cousine et celle-ci la recevoir avec un empressement qui ne l’empêche pas de sourire en regardant du coin de l’œil son ami. Le jeune homme a les deux bras étendus vers Julie ; de l’un, il vient de l’embrasser, et l’autre s’avance pour la soutenir : son chapeau est à terre. Un ravissement, un transport très vif de plaisir et d’alarmes doit régner dans son geste et sur son visage. Julie doit se pâmer et non s’évanouir. Tout le tableau doit respirer une ivresse de volupté qu’une certaine modestie rend encore plus touchante. »

© Bibliothèque de l’Assemblée nationale

  • Date
    1764
  • Lieu
    Paris et Neuchâtel
  • Auteur(es)
    Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), auteur ; Hubert Gravelot (1699-1773), dessinateur ; Nicolas Lemire, graveur
  • Description technique
    Livre imprimé
  • Provenance

    Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, Paris et Neuchâtel : éd. Duchesne, 1764, p. 136

    Paris, Bibliothèque de l’Assemblée nationale, P 7077

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm132201228r