Découvrir, comprendre, créer, partager

Image

Portrait-charge de Gérard de Nerval

Dessin préparatoire au Panthéon Nadar (n°16 dans le Panthéon)
Portrait-charge de Gérard de Nerval
Le format de l'image est incompatible

Le Panthéon Nadar est une frise lithographique de 81,9 x 114,9 cm représentant 250 écrivains et journalistes ; réalisée par Nadar en 1854. Loin d'être offensés par les caricatures, nombre de personnalités de l'époque ont posé dans l'atelier de Nadar. Il s'agit ici du dessin préparatoire au portrait en pied de Gérard de Nerval.

Avec Théophile Gautier, Gérard de Nerval représente dans la génération de Nadar non seulement l’esprit de 1830, mêlant art et fantaisie, la bohème du Doyenné mais surtout une figure cardinale en littérature. Dans l’article que Nadar publie à la mort de l’auteur des Fleurs du Mal, il écrit : « La vie de Baudelaire, comme celle de Gérard de Nerval, resteront pour les littérateurs deux exemples de la dignité professionnelle, deux beaux exemples – et qui ne serviront à rien. »
Gérard de Nerval a amené Nadar à travailler au Journal qu’Alphonse Karr fonde en 1848. Ils s’y fréquenteront quotidiennement, chargés du traitement de l’actualité parisienne et de ce que l’on nomme alors « la cuisine du journal ».

Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, a grandi à Mortefontaine, dans la maison de son grand-oncle maternel, Antoine Boucher. Son père est médecin de la Grande-Armée napoléonienne. Sa mère, qui a suivi son mari, meurt en Silésie (Allemagne) deux ans après sa naissance. En 1820, Nerval devient externe libre au collège Charlemagne à Paris. Il a pour condisciples Théophile Gautier, Duponchel et Noilly. Comme beaucoup de lycéens de son temps, il devient vite un habile versificateur. Mais ses premières œuvres, souvent publiées sous pseudonyme, sont peu connues. Il commence à se faire remarquer en fréquentant les cénacles romantiques — il participe à la bataille d’Hernani en 1830 — et en traduisant de l’allemand Goethe, Schiller, Klopstock et Bürger. Comme la plupart des romantiques, Nerval est un grand voyageur : il visite l’Italie, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne, Vienne et l’Orient. Ses voyages ont profondément imprégné son œuvre : Léo Burckart, Les Amours de Vienne, La Pandora, Lorely, Les Filles du feu, Aurélia. Pour gagner sa vie, Nerval a également écrit des articles de critique littéraire et dramatique, des pièces de théâtre, des contes et des nouvelles. Sa première crise nerveuse en 1841 marque un tournant dans sa vie. En 1855, il se suicide par pendaison rue de la Vieille-Lanterne à Paris. C’est pendant ces dernières années, qu’il a composé ses œuvres majeures : Les Filles du feu, les Chimères et Aurélia.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    Vers 1850
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Nadar (1820-1910), dessinateur
  • Description technique
    Dessin au fusain sur papier brun rehaussé à la gouache blanche, 23,4 x 15,5 cm
  • Provenance

    BnF, département des Estampes et de la Photographie, RÉSERVE BOÎTE ECU-NA-88

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm132202627w