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Les Adieux

Paul et Virginie

La scène des adieux annonce celle du naufrage, Paul s’écrie : « Si elle part, il faut que je la suive. Le gouverneur m’en empêchera ? M’empêchera-t-il de me jeter à la mer ? je la suivrai à la nage. La mer ne saurait m’être plus funeste que la terre. Ne pouvant vivre ici près d’elle, au moins je mourrai sous ses yeux, loin de vous. Mère barbare ! femme sans pitié ! puisse cet océan où vous l’exposez ne jamais vous la rendre ! puissent les flots vous rapporter mon corps, et, le roulant avec le sien parmi les cailloux de ces rivages, vous donner par la perte de vos deux enfants un sujet éternel de douleur ! » La malédiction, énoncée dans un moment de délire, se réalisera : Virginie périra dans les flots, et, Paul, retenu par les deux femmes sur le rivage pendant que le navire sombre, dépérira de chagrin.

Mots-clés

Bibliothèque nationale de France

Date
1806
Lieu
Paris
Auteur(es)
Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814), auteur ; Moreau, illustrateur ; J. F. Prot, graveur ; Didot l’aîné, éditeur
Provenance
BnF, Réserve des livres rares, RES ATLAS-Y2-5
Lien permanent
ark:/12148/mm132201588r