Découvrir, comprendre, créer, partager

Image

Sphère armillaire

Fazio degli Uberti, Il Dittamondo, avec commentaire d’Andrea Morena da Lodi
Sphère armillaire
Le format de l'image est incompatible

Les sphères armillaires matérialisent l’immatériel par une combinaison ingénieuse d’anneaux (armilles) et de vides. La réalité immatérielle qu’elles rendent visible est la structure imaginaire qu’on pose sur le ciel pour le rendre compréhensible. En principe, les sphères armillaires peuvent donc refléter n’importe quelle théorie cosmologique.
Néanmoins, comme elles se sont développées quand prévalait la conception sphérique de l’univers imaginée dans la Grèce antique à partir du 5e siècle av. J.-C., le modèle qu’elles incarnent consiste en une structure géométrique faite de lignes imaginaires correspondant à l’équateur, à l’écliptique, aux tropiques du Cancer et du Capricorne, et aux deux cercles polaires. Ces éléments, associés aux espaces qui les séparent, définissaient le primum mobile (la première sphère mobile), la plus extérieure de la série de sphères célestes tournant autour d’une Terre centrale immobile, et portant la Lune, le Soleil, les planètes et les étoiles. Le primum mobile imprimait à tous ces objets célestes un mouvement qui, associé à un second mouvement – celui, apparent, du Soleil le long de l’écliptique –, engendrait les phénomènes du jour et de la nuit, les saisons, le lever et le coucher des étoiles, du Soleil et de la Lune, et leurs variations tout au long de l’année. Devenu canonique grâce aux écrits de Ptolémée, ce système est celui que les sphères armillaires représentèrent le plus couramment pendant plus de deux mille ans.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1447
  • Lieu
    Milan
  • Auteur(es)
    Fazio degli Uberti (1305 ou 1309-après 1367), auteur ; Andrea Morena da Lodi, commentateur pour Cristoforo da Cassano, riche aubergiste ; Andrea Morena, copiste
    Maître des Vitae imperatorum, enlumieur
  • Description technique
    Parchemin, 240 folios, 385 × 270 mm 
    Texte glosé, écriture ronde humanistique italienne
    Décoration italienne, de la main du Maître des Vitae imperatorum
  • Provenance

    BnF, département des Manuscrits, ITALIEN 81, f. 170 (détail)

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm5072000937