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Octavie

Les Filles du Feu
Octavie
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Octavie est nourrie d’éléments de la vie de Nerval, comme ses deux voyages en Italie et son amour contrarié pour une belle Parisienne, l’actrice Jenny Colon. Dès l’incipit, le récit glisse dans le merveilleux, Octavie ressemble à s’y méprendre à une ondine, motif récurrent dans l’œuvre de Nerval.

« C’est à Marseille que je m’arrêtai d’abord. Tous les matins, j’allais prendre les bains de mer au château Vert, et j’apercevais de loin en nageant les îles riantes du golfe. Tous les jours aussi je me rencontrais dans la baie azurée avec une jeune fille anglaise, dont le corps délié fendait l’eau verte auprès de moi. Cette fille des eaux, qui se nommait Octavie, vint un jour à moi, toute glorieuse d’une pêche étrange qu’elle avait faite. Elle tenait dans ses blanches mains un poisson qu’elle me donna. Je ne pus m’empêcher de sourire d’un tel présent. »

Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Octavie, 1854.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1888
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Gérard de Nerval (1808-1855), auteur ; Émile Adan (1839-1937), illustrateur ; Paul-Edme Le Rat (1849-1892), graveur ; librairie des bibliophiles
  • Description technique
    Dessin sur papier d'après gravure à l'eau-forte.
  • Provenance

    BnF, département de Littérature et art, 8-Y2-41902

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm132202635g