Maniere universelle de M. Desargues, pour pratiquer la perspective par petit-pied...

On retrouve en haut de cette planche le carré bcdf représenté dans son plan d’assiette. Mais pour rendre la pratique du repérage familière, Bosse utilise un treillis (à mailles forcément carrées, puisqu’il s’agit d’une représentation géométrale) complétant le repère constitué par les deux conduites (zgx) et (g 15). On est proche de la technique habituelle du report au carreau, utilisée de tous temps. On peut lire que les points q, p, r et t ont des élévations de 3 pp (cf. planche 19)

En bas, on a un dessin perspectif avec deux conduites, l’une de front (ZGX), qui est graduée régulièrement, et l’autre fuyante (GT), dont les graduations vont en diminuant. Le treillis perspectif n’est plus à mailles carrées. Volontairement, à ce stade de l’ouvrage, Bosse n’en donne pas le mode de construction. Le carré bcdf est alors reporté en utilisant ce nouveau treillis. Par exemple, f est à 2 pp à dextre de (GT) et à 12 pp devant (ZGX).

On peut aussi représenter le point t, à condition d’utiliser l’échelle régulière que le treillis découpe sur la frontale qui passe par le pied f du segment [ft]. Dans ces conditions, l’élévation de t est bien de 3 pp. Bosse trace aussi en pointillés la frontale qui passe par d pour avoir l’échelle particulière lui permettant de donner à r une élévation de 3pp. Il est clair que les échelles passant par d et par f sont inégales. Les segments [dr] et [ft] ne sont donc pas isométriques, bien qu’ils soient associés à des points ayant la même élévation.

On remarquera que ces méthodes numériques, inattendues peut-être pour ceux qui pensent que Desargues ne manipule que la règle, sont sources d’approximations graphiques qui peuvent être, par accumulation, importantes.