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Le livre des Morts de la chanteuse d’Amon Djed-Khonsou-iou-es-ânkh

Papyrus du Livre des Morts de Djedkhonsouiousankh
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Le ciel et la terre
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La vie éternelle
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La chanteuse
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Le dieu
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Le Livre pour sortir le jour, plus connu sous le nom de Livre des morts, est un recueil de formules magiques et d’incantations apparu en Égypte à l’époque du Nouvel Empire, vers 1550 av. J.-C.

Ce type de rouleau de papyrus était placé dans les tombes. Le défunt gardait ainsi à portée de main toutes les formules nécessaires pour cheminer vers le royaume des morts et jouir d’une vie éternelle sans entraves, mais aussi pour revenir sur terre et « sortir au jour », afin de profiter pleinement du culte funéraire rendu par les vivants dans sa chapelle.

Cet exemplaire appartient à une chanteuse du dieu-soleil Amon. Son nom, Djed-Khonsou-iou-es-ânkh, signifie « Le dieu Khonsou a dit : "Elle vivra !" »

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Le livre des Morts de la chanteuse d’Amon Djed-Khonsou-iou-es-ankh

Le « Livre pour sortir le jour », désigné aujourd’hui sous le nom de « Livre des Morts », est un recueil de formules magiques et d’incantations apparu en Égypte à l’époque du Nouvel Empire, vers 1550 avant J.-C.

Ce type de rouleau de papyrus était placé dans les tombes. Le défunt gardait ainsi à portée de main toutes les formules nécessaires pour cheminer vers le royaume des morts et jouir d’une vie éternelle sans entrave, mais aussi pour revenir sur terre et « sortir au jour », afin de profiter pleinement du culte funéraire rendu par les vivants dans sa chapelle.

Cet exemplaire appartient à la chanteuse du dieu-soleil Amon. Son nom, Djed-Khonsou-iou-es-ankh, signifie « Le dieu Khonsou a dit : "Elle vivra !" ».

Le ciel et la terre

Dans l'écriture égyptienne, les signes utilisés sont des idéogrammes, c'est à dire des images simplifiées qui ont une valeur sémantique. Les artistes aiment à utiliser cet aspect dans leurs œuvres. Les images qu'ils réalisent ont souvent deux valeurs : elles sont à la fois des représentations artistiques et des signes portant un sens. Par exemple, ici, les idéogrammes de la terre et celui du ciel ont été grossis et servent de cadre à la peinture : le sol est posé sous les pieds des personnages, tandis que le ciel surplombe l'ensemble. Ce caractère céleste est soutenu par des sceptres qui sont également des hiéroglyphes agrandis, signifiant « robustesse ». Ces trois signes bornent ainsi l'espace de manière physique et graphique, créant une image en deux dimensions de notre monde réel.

La vie éternelle

Les Livres des Morts représentent toujours le défunt une fois qu'il a tiré tous les bénéfices des formules religieuses et des prières. Il est donc en train de vivre une vie éternelle heureuse auprès du dieu des morts Osiris et de bénéficier des offrandes du culte funéraire sur la terre. Sur l'image figurent de nombreuses denrées dédiées à la défunte : des quartiers de viande, une cruche de bière, des oignons... Grâce au pouvoir magique des hiéroglyphes, le texte devient image et l’image devient réalité, permettant de la nourrir après sa mort.

La chanteuse

Le texte concernant la chanteuse se lit ainsi : «  … afin qu’ils fassent en sorte que ton âme sorte pour voir le disque solaire après être sortie du monde souterrain et que tu saisisses les pains en présence du dieu de la terre, (ô) chanteuse d’Amon Djed-Khonsou-iou-es-ankh reconnue juste dans le monde souterrain. »

Dans l'écriture égyptienne, un même signe peut avoir plusieurs valeurs : il peut représenter un ou plusieurs sons, ou encore un mot entier ou une idée. Afin d'éviter les confusions, on ajoute donc à la fin de certains groupes de mots des déterminatifs, une série de signes qui ne se prononce pas. Mais ici, le nom de la chanteuse ne semble pas suivi de son déterminatif dans le texte. En fait, son image est aussi un hiéroglyphe, d'une taille surdimensionnée ; c'est elle qui tient lieu de déterminatif. Comme la chanteuse porte un nom propre assez répandu à l’époque, sa représentation juxtaposée à son nom, permet de montrer précisément qui elle est, pour les besoins de sa survie.

Les signes composant la légende qui concerne la chanteuse, ont une orientation identique à la direction de son regard : elle regarde vers la gauche, on lit donc sa légende de gauche à droite.

 

Le dieu

Comme celle de la chanteuse, l’image du dieu Osiris est aussi un hiéroglyphe surdimensionné, qui tient lieu de déterminatif : la figure d’Osiris détermine le texte qui le qualifie de « Celui qui préside à l’Occident », c’est-à-dire au monde des morts. Il est d'ailleurs enveloppé dans un suaire et sa peau, de couleur verte, symbolise la résurrection.

L'ensemble du texte se lit « Offrande que donnent le roi et celui qui préside à l’Occident le seigneur d’Abydos… ». Les signes qui le composent ont une orientation identique à la direction de son regard : il regarde vers la droite, on lit donc de droite à gauche.