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La diffusion des écritures indiennes

Bhagavatapurana
Bhagavatapurana

© Bibliothèque nationale de France

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Les premiers écrits déchiffrés de l’Inde historique sont les édits de l’empereur Ashoka (vers 260-230 av. J.-C.), qui proclament sa foi bouddhique. Ils sont en écriture kharosthî et brâhmî, mais aussi en caractères grecs et araméens.

La kharosthî est sorti d’usage en Inde au 3e siècle après notre ère au profit de la brâhmî, d’où dérivent toutes les autres écritures indiennes. Après les édits d’Ashoka, en effet, des styles régionaux de brâhmî se sont développés.

Écritures indiennes
Écritures indiennes

L’un d’eux est l’écriture dite kouchane, du nom de la dynastie au pouvoir du 1er siècle jusqu’à la seconde moitié du Ve. Elle s’est répandue jusqu’en Asie centrale où elle a servi à transcrire des manuscrits bouddhiques.

Après la brâhmî, la grande écriture indienne est celle dite gupta, du nom de la dynastie (4e siècle-début du 6e) qui s’est répandue dans le nord de l’Inde. Elle a donné naissance à de nombreux types d’écritures au Cachemire et en Asie centrale.

L’écriture dite siddham (à partir du 6e siècle), issue de la gupta, est étroitement associée à la conservation et à la transmission de formules sacrées sanscrites. Elle a joué un rôle important dans la diffusion du bouddhisme tantrique au Népal, en Asie centrale et en Chine.

À partir du 7e siècle est apparue l’écriture indienne la plus connue, la nâgarî, la « citadine », surtout employée dans le nord de l’Inde. Elle a donné naissance à des types particuliers comme la nâgarî jaina, la gujarâtî, la népalaise et l’udiya.

- la gujarâtî est répandue dans la région du Goujarate ;

- la népalaise au Népal, à partir du 17e siècle ;

- l’udiya dans la région de l’Orissa.

Dans le sud de l’Inde, plusieurs types se sont progressivement détachés à partir du 3e siècle :

- le kannada

- le télougou

- le tamoul.

Ceylan a développé une écriture qui lui est propre, l’écriture cinghalaise.