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Extrait

Discours sur les œuvres de Froment-Meurice

Théophile Gautier dans la presse

Ce serait un long travail que de récapituler les œuvres nombreuses qui ont valu à Froment-Meurice la réputation qu'il laisse... Il a su varier à l'infini la création fantasque du monde de l'ornement où la femme jaillit du calice de la fleur, où la chimère se termine en feuillage, où la salamandre se tord dans un feu de rubis, où le lézard d'émail fuit sous les herbes d'émeraude, où l'arabesque embrouille à plaisir ses entrelacs et ses complications ; il a fait onduler, sous des néréides d'argent aux cheveux d’or vert, des flots de nacre, de burgau, de perles et de corail; sous les pieds des nymphes terrestres, il a mis un sol de diamants, de topazes et de pierres fines ; aux pampres de métal, il a mêlé des vendangeurs d'ivoire, enchâssé dans ses tabatières des miniatures de moissonneurs, et fait de sa boutique un antre étincelant comme la caverne d'Aladin, le trésor du calife Haroun-al-Raschid, le puits d'Aboulcasem ou la voûte verte de Dresde.

Théophile Gautier cité par Philippe Burty dans François-Désiré Froment-Meurice, argentier de la ville, Paris, D. Jouaust Imprimeur, 1883, p. 65
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