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Extrait

Le reporter rencontre des paysans d’un kolkhoze (ferme collective)

L’Humanité

Kozlov, le vieux kolkhozien, parle : “Ça n'a bien marché que depuis que nous avons pu nous débarrasser des koulaks. Ici, il y en avait un qui avait pu prendre la direction du kolkhoze... D’accord avec les anciens koulaks, il menaçait les gens qui n'entraient pas dans le kolkhoze pour avoir l'air de faire du zèle. La lettre du camarade Staline est arrivée et nous avons chassé le koulak. Alors les koulaks ont mis le feu à la moisson, ils ont tué un komsomol. Nous les avons fait arrêter, une nuit. Aujourd'hui, presque tout le monde est kolkhozien et travaille joyeusement...”
“Regarde, camarade“, dit la femme en se retournant. Elle tire une large couverture et je vois apparaître une véritable montagne de pains.
– On ne voit pas ça dans les pays capitalistes !
– La presse bourgeoise et social-fasciste dit que le gouvernement vous a affamés pour organiser le dumping du blé.
– Tu diras aux paysans de chez toi qu’on leur ment ! Dis aussi aux ouvriers de France que s’ils ont faim, nous leur enverrons notre pain.

Paul Vaillant-Couturier, L’Humanité, 16 avril 1932

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