Jules Janin à propos de La Dame aux camélias
« […] Vous pensez si je fus étonné quand parut ce livre d’un intérêt si vif, et surtout d’une vérité toute récente et toute jeune, intitulé : La Dame aux Camélias. On en a parlé tout d’abord, comme on parle d’ordinaire des pages empreintes de l’émotion sincère de la jeunesse, et chacun se plaisait à dire que le fils d’Alexandre Dumas, à peine échappé du collège, marchait déjà d’un pas sûr à la trace brillante de son père. Il en avait la vivacité et l’émotion intérieure ; il en avait le style vif, rapide et avec un peu de ce dialogue si naturel, si facile et si varié […]. Ainsi le livre obtint un grand succès, mais bientôt les lecteurs, en revenant sur leur impression fugitive, firent cette observation que La Dame aux Camélias n’était pas un roman en l’air, que cette femme avait dû vivre et qu’elle avait vécu d’une vie récente ; que ce drame n’était pas un drame imaginé à plaisir, mais au contraire une tragédie intime, dont la représentation était toute vraie et toute saignante. »
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