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Gautier en 30 dates

Théophile Gautier (1811-1872)
Théophile Gautier (1811-1872)

Bibliothèque nationale de France

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1811
Pierre-Jules-Théophile Gautier naît le 30 août, à Tarbes.

1822
Théophile entre comme interne au Collège Louis-le-Grand mais, ne pouvant s’habituer à la rudesse de l’internat, il en est retiré en avril. En octobre, il entre comme élève externe au Collège Charlemagne où il se lie d’amitié avec Gérard de Nerval, de trois ans son aîné.

Portrait de Gérard de Nerval
Portrait de Gérard de Nerval |

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Grand chemin de la postérité, les romantiques en cortège
Grand chemin de la postérité, les romantiques en cortège |

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1830
Théophile Gautier est présenté à Victor Hugo rue Jean-Goujon par Gérard de Nerval et Pétrus Borel. Il fait partie de ces jeunes gens qui portent un gilet rouge lors de la bataille d’Hernani.
Il publie son premier recueil de vers, Poésies.

1831
Son premier article de critique d’art paraît dans le Mercure de France au XIXe siècle. Toute sa vie Gautier rédige dans la presse la critique des salons artistiques.

1832
Gautier devient membre du « Petit Cénacle » qui réunit des romantiques échevelés vouant un culte à l’art (Gérard de Nerval, Pétrus Borel, Philothée O’Neddy…).

Le quartier du Doyenné
Le quartier du Doyenné |

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Pétrus Borel
Pétrus Borel |

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1833  
Gautier publie le recueil de nouvelles Les Jeunes-France, romans goguenards qui se moque des excès du romantisme.

1834 
Gautier loue deux petites pièces 3, rue du Doyenné, près de Nerval, Houssaye, Rogier : au « Petit Cénacle » succède la Bohême du Doyenné.

Magdeleine de Maupin
Magdeleine de Maupin |

Domaine public / CC0

1835 
Gautier publie le roman Mademoiselle de Maupin inspiré par la vie tumultueuse de Julie d'Aubigny, actrice, cantatrice et duelliste française du 17e siècle.

1836
Gautier débute une liaison avec Eugénie Fort, d'origine espagnole, qui était sa voisine lorsqu'il habitait Place Royale.
Gautier commence sa carrière de journaliste à La Presse, dirigée par Émile de Girardin. Il écrit des articles dans ce journal pendant près de vingt ans, jusqu’en 1855.
Naissance de Charles-Marie-Théophile, fils d'Eugénie Fort et de Théophile Gautier.

1838 
Gautier publie le roman Fortunio dont il a emprunté à Musset le nom du protagoniste qui est un personnage du poème « Suzon » (1831). Le récit avait paru dans Le Figaro, l’année précédente sous le titre L’Eldorado.

1839
Parution d’Une larme du diable, qui regroupe une pièce de théâtre et six nouvelles, dont La Morte amoureuse, une nouvelle fantastique qui doit beaucoup à la littérature noire de la fin du 17e siècle et du début du 19e siècle (Cazotte, Lewis ou Hoffmann).

1840
Gautier voyage en Espagne accompagné par le collectionneur d'art Eugène Piot.

1842
En janvier, Gautier est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

1843
Les Chroniques du voyage en Espagne paraissent en librairie chez Magen sous le titre Tra los montes.

1844
Gautier débute une liaison avec la cantatrice Ernesta Grisi, sœur de Carlotta Grisi, cantatrice réputée. Gautier avait vanté son talent et sa beauté dans son feuilleton de La Presse. Elle demeure la compagne de Gautier pendant plus de vingt ans et la mère de ses deux filles Judith et Estelle.

1845 
Gautier publie ses Poésies complètes et effectue un voyage en Algérie.
Tra los montes, chronique de son voyage en Espagne est republié en tant que Voyage en Espagne, titre par lequel il est aujourd'hui connu.

1851 
Le Ballet-pantomime Pâquerette est représenté à l'Opéra et La Négresse et le Pacha, parade en un acte, est représentée aux Variétés pour les débuts de Maria Martinez, dite la Malibran noire.

Pompéi – Vue générale du temple de Jupiter et du forum
Pompéi – Vue générale du temple de Jupiter et du forum |

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Première de couverture avec portrait en médaillon de Théophile Gautier
Première de couverture avec portrait en médaillon de Théophile Gautier |

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1852 
Gautier publie la nouvelle Arria Marcella, souvenir de Pompéi dans la Revue de Paris. Il publie également le recueil de poésies Émaux et camées qui devient le manifeste de la théorie de l'art pour l'art.
Théophile Gautier entre à la Société des Gens de Lettres et effectue un  voyage en Orient.

1853 
Gautier publie dans La Presse ses impressions de voyage en Orient, Constantinople.

1855
Gérard de Nerval est trouvé pendu rue de la Vieille-lanterne. Gautier, souffrant, assiste aux funérailles à Notre-Dame de Paris.

1857
Charles Baudelaire dédie ses Fleurs du mal à Théophile Gautier, « poète impeccable ».

Les Fleurs du mal : dédicace à Théophile Gautier
Les Fleurs du mal : dédicace à Théophile Gautier |

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1858 - 1859
Publication par Hetzel de l’Histoire de l’art dramatique en France depuis vingt-cinq ans, recueil en six volumes qui reprend les articles de critique théâtrale écrits par Gautier entre 1837 et 1852.

1862 
Gautier est élu président de la Société nationale des beaux-arts. Il est entouré d'un comité de peintres reconnus comme Delacroix, Manet ou Puvis de Chavannes ou le graveur Gustave Doré.

Gustave Doré avec une écharpe à carreaux
Gustave Doré avec une écharpe à carreaux |

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Le baron de Sigognac en son château
Le baron de Sigognac en son château |

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1863
Gautier reçoit une pension de trois mille francs du Ministère d'État. Il publie Le Capitaine Fracasse, qui avait d’abord paru dans la Revue nationale et étrangère en 1862-1863. Ce roman historique connaît un immense succès.

1866 
La fille de Gautier, Judith, épouse Catulle Mendès mais Gautier n’assiste pas au mariage. Il entretient de mauvais rapports avec son gendre.

1868
Gautier se présente sans succès à l'Académie.
Il voyage à Genève et en Italie (Milan, Venise, Parme, Gênes).
Il est nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde.

1869
Gautier se présente pour la dernière fois à l'Académie au fauteuil d'Empis mais toujours sans succès.
Il voyage en Égypte et séjourne à Genève.

1872 
Théophile Gautier meurt  d'une maladie cardiaque le 23 octobre dans sa maison de Neuilly. Il a le droit à des funérailles officielles avant d'être inhumé au cimetière Montmartre. Dumas fils prononce l'oraison funèbre et Victor Hugo, à Hauteville-House, compose le poème « À Théophile Gautier ».

1873
Parution du Tombeau de Théophile Gautier, hommage poétique rendu à Gautier par ses contemporains (Victor Hugo, François Coppée, Théodore de Banville, Louise Colet).

1874
Publication posthume d’Histoire du romantisme. Sentant qu'il allait mourir, Théophile Gautier a conçu ce livre pour lui survivre.

Provenance

Cet article provient du site Les Essentiels de la littérature (2017)

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