Mythe sumérien de la création de l’homme

Les grands textes littéraires et religieux sont écrits en Mésopotamie sur l’argile. À l’origine des temps, les dieux se révoltent contre leur travail ingrat qui consiste à curer les rivières et les canaux.
Le dieu Enki, qui lui-même est né de l’argile primordiale de l’Apsû – la masse d’eau douce sur laquelle flotte la terre –, manifestée à la surface du sol par le limon que déposent le Tigre et l’Euphrate, est chargé de résoudre ce problème.
Il demande à sa mère, la déesse Namma, de façonner un homme avec cette même argile. La déesse mouille la terre et elle lui donne vie : « Quand tu auras pétri le cœur de l’argile provenant des rives de l’Apsû, on donnera forme à ce fœtus (?) (…). Quand tu auras déterminé sa nature (…) tu arrêteras son destin. »
Le destin de cette créature sera donc de servir les dieux. Enki et la déesse Ninmah donnent naissance aux hommes, mais les deux divinités, prises d’ivresse, modèlent auparavant sept êtres humains ratés ou handicapés auxquels Enki assigne pourtant une place dans la société.
Photo (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Franck Raux
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Date
Début du 2e millénaire av. J.-C.
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Lieu
Mésopotamie du Sud
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Description technique
Argile, 14 x 10,8 cm, ép. 3,7 cm
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Provenance
Musée du Louvre, Antiquités orientales, AO 7036
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Lien permanent
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