Louis-François Bertin

Cette gravure fut exécutée d'après le célèbre portrait de Louis-François Bertin peint par Ingres en 1832. La peinture fut exposée au Salon de 1832 et Jules Janin en donna ce commentaire : « Il est impossible d'imaginer combien est ressemblant le portrait de M. Bertin l'Aîné. [...] C'est devenu un portrait populaire, un portrait en chair et en os, un portrait qui marche et qui parle. » Plus de trente ans après, Charles Blanc, lors de l'exposition posthume des œuvres d'Ingres en 1867, parla lui aussi du portrait de celui qui incarnait la force de la bourgeoisie sous la monarchie de Juillet : « Avec quelle force cet individu, particularisé au dernier point, nous représente le type de la haute bourgeoisie à laquelle il appartient, et dont il résume la physionomie générale ! [...] cette individualité est une image vive de toute la bourgeoisie du dernier règne, avec sa force intelligente, sa bonhomie orgueilleuse, le sans-gêne de ses allures et l'aplomb que lui donnait la fortune, et la fermeté qu'elle puisait dans ses privilèges, patiemment conquis, obstinément défendus. »