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Sûtra du Bouddha de longévité incommensurable

Sukhavativyuha-sûtra
Sûtra du Bouddha de longévité incommensurable
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Le manuscrit est constitué d’une seule pièce de soie. Les graphies des caractères confirment la datation de la période des Six Dynasties, au 5e siècle. Il s’agit d’une copie de l’un des trois sûtras fondamentaux se rapportant au culte de la Terre Pure du Bouddha de l’Ouest, appartenant à la tradition bouddhique du Grand Véhicule. Ce culte très prospère à Dunhuang est illustré dans plus de soixante grottes de la dynastie des Tang. Cette terre de Bouddha est la plus éloignée mais aussi la plus désirable.

D’après le colophon d’un autre manuscrit, ce manuscrit fut offert en 471, par Zhang Suozhu, au profit de ses parents. « Attristé par tant de calamités et craignant que l’éducation bienveillante de ses parents ne soit payée de retour, songeant au secours du pays natal et privé d’attachement dans cette ville isolée, il s’efforce de procurer le bonheur et a entrepris de faire sur soie une copie des sûtras du Fahua, du Weimo, [et] du Wuliangshou, tous en un exemplaire. » La motivation religieuse de Zhang s’exprime dans la suite du colophon : « Il désire qu’ils soient à présent mis en circulation dans son pays et que les moines et laïcs s’en servent. Il souhaite que le bonheur ainsi obtenu rejaillisse sur la famille impériale durant de multiples générations. Que soient protégés ses parents ; que ses parents décédés renaissent dans le Lotus, reçoivent l’illumination et ne soient plus réincarnés ; que les parents vivants en soient gratifiés ; que soit sauvés universellement la multitude et que tous les vivants tirent profit de cette prière ; que les fidèles qui les récitent les propagent à jamais ».

On peut difficilement évaluer le coût total déboursé par Zhang pour obtenir ces copies. Il est certain que cela engageait une somme assez conséquente qui englobait les frais de plusieurs pièces de soie soigneusement préparées, teintées de couleur jaune foncé et pourvues d’une réglure, de bâtons d’enroulement et d’une enveloppe, et les émoluments d’un copiste professionnel. Cette offrande appelée « su jing », sûtra de soie, don d’un homme à la fois très riche et très pieux, fut sans doute conservée précieusement dans le trésor d’un monastère de Dunhuang si l’on en juge par son remarquable état de conservation.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    Dynastie des Wei du Nord, 5e année de l’ère Huangxing, soit 471
  • Auteur(es)
    Kang Sengkai (Sanghavarman), actif en 252 (période des Trois Royaumes), traducteur
  • Description technique
    Rouleau manuscrit d’un seul lé de soie ocre foncé ; 20 caractères par colonne, 27 x 221 cm
    Dunhuang. Mission Pelliot, 26 avril 1910
  • Provenance

    BnF, département des Manuscrits, PELLIOT CHINOIS 4506BIS

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmmhh0s9d04c6