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Ernest Pinard. Le crapaud. Hideur, Venin

La Ménagerie impériale : composée des ruminants, amphibies, carnivores, et autres budgétivores qui ont dévoré la France pendant 20 ans
Ernest Pinard. Le crapaud. Hideur, Venin
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Le procès de Madame Bovary s’ouvre le 29 janvier 1857. C’est Ernest Pinard, avocat impérial, qui est en charge du réquisitoire.

« Voilà le roman ; je l’ai raconté tout entier en n’en supprimant aucune scène. On l’appelle Madame Bovary ; vous pouvez lui donner un autre titre, et l’appeler avec justesse : Histoire des adultères d’une femme de province.
Messieurs, la première partie de ma tâche est remplie ; j’ai raconté, je vais citer, et après les citations viendra l’incrimination qui porte sur deux délits : offense à la morale publique, offense à la morale religieuse. L’offense à la morale publique est dans les tableaux lascifs que je mettrai sous vos yeux, l’offense à la morale religieuse dans des images voluptueuses mêlées aux choses sacrées. J’arrive aux citations. Je serai court, car vous lirez le roman tout entier. Je me bornerai à vous citer quatre scènes, ou plutôt quatre tableaux. La première, ce sera celle des amours et de la chute avec Rodolphe ; la seconde, la transition religieuse entre les deux adultères ; la troisième, ce sera la chute avec Léon, c’est le deuxième adultère, et enfin la quatrième que je veux citer, c’est la mort de madame Bovary. »

Réquisitoire, plaidoirie et jugement du procès intenté à l’auteur devant le tribunal correctionnel de Paris, reproduit dans l’édition définitive de Madame Bovary, mœurs de province.
Texte intégral dans Gallica

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1870
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Paul Hadol (1835-1875), graveur
  • Description technique
    Lithographie coloriée ; 17 x 27 cm
  • Provenance

    BnF, département des Estampes et photographie, N-2 (PINARD, ERNEST)

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm132202747w