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« Voilà ma promesse, répondit Louise en tendant ses joues fraîches… »

Scènes de la vie de bohème, chapitre III
« Voilà ma promesse, répondit Louise en tendant ses joues fraîches… »
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« Deux heures après, Rodolphe et sa compagne étaient arrêtés devant une maison de la rue Saint-Denis.
 C’est ici que je demeure, dit la jeune fille.
 Eh bien, chère Louise, quand vous reverrai-je, et où ?
 Chez vous, demain soir, à huit heures.
 Bien vrai ?
 Voilà ma promesse, répondit Louise en tendant ses joues fraîches à Rodolphe qui mordit à même dans ces beaux fruits mûrs de jeunesse et de santé.
Rodolphe rentra chez lui ivre fou.
 Ah ! dit-il en parcourant sa chambre à grands pas, ça ne peut pas se passer comme ça ; il faut que je fasse des vers.
Le lendemain matin, son portier trouva dans la chambre une trentaine de feuilles de papier en tête desquelles s’étalait avec majesté cet alexandrin solitaire :
Ô l’amour ! ô l’amour ! prince de la jeunesse ! » (Murger, Scènes de la vie de bohème, chapitre III)

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1909
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Henry Murger (1822-1861), auteur ; Paul Destez, illustrateur
  • Provenance

    BnF, département Littérature et art, 8-Y2-56488 (31)

    Henry Murger, Scènes de la vie de bohème, Paris : Calmann-Lévy, 1909, p. 33.

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm7p976qkd6w1