Découvrir, comprendre, créer, partager

Image

1542, découverte du Japon

Détail du globe terrestre de Coronelli
1542, découverte du Japon
Le format de l'image est incompatible

L’an 1542, trois Portugais, échappés du vaisseau commandé par Diego de Freytas à la rade de Pégu, s’étant mis sous une petite jonque furent portés par la tempête jusqu’au Japon dont ils firent la première découverte. On croit que la plus grande de ces îles et qui porte le nom de Japon ou Nipon et en chinois Gepuen est le Sipango ou Zipangit de Marc Paul vénitien, fameux voyageur.

Les Hollandais trafiquent seuls dans cette île à l’exclusion des autres nations de l’Europe, les Portugais en ayant été bannis pour toujours par une déclaration de l’empereur du Japon. St. François-Xavier fut le premier qui prêcha l’Évangile aux Japonais. Cette inscription parle du Japon, grande île proche de cet endroit du côté du couchant. La poudre était inventée, et l’artillerie en usage au Japon et dans toutes les Indes, avant que les Européens en eussent connaissance, c’est ce que le père Coronelli a voulu signifier par les pièces d’artillerie qui sont dans cette bordure.

Les Hollandais qui se trouvaient gênés au Japon par le peu de liberté que l’Empereur leur accordait, y transportèrent des canons brisés qu’ils mirent dans des canots de marchandise mais ayant été découverts par la diligence des Japonais, ils feignirent que ces pièces d’artillerie de nouvelle invention étaient un présent qu’ils voulaient faire à l’empereur, le prince les reçut et cela en demeura là. Les Portugais trouvèrent dans une seule ville des Indes plus de 1 500 pièces de canon de toutes sortes de grandeurs et bien travaillées. Il y en avait un entre autre qui était plus grand qu’aucun n’en eut jamais vu et d’un travail charmant. Les Portugais l’ayant embarqué pour le transporter à Lisbonne, le vaisseau échoua aux îles Açores, ce canon fut placé dans un des forts de ces îles qui appartiennent aux Portugais et il y est encore.

Les Japonais estiment le corail au-dessus des pierres précieuses et ils en ont tous chacun un grain qui leur sert de bouton pour fermer leur gibecière et ils n’épargnent rien pour en avoir de plus gros, ce corail se trouve en quantité le long des côtes de leur pays. Il y a dans cette bordure une tête de cerf, cependant les relations disent que les bêtes à corne sont rares. De tous les auteurs que j’ai lus qui parlent du Japon, je n’ai trouvé que Maffée, qui dise qu’il y ait des cerfs dans ce pays.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1681-1683
  • Lieu
    Paris
  • Auteur(es)
    Vincenzo Maria Coronelli (1650-1718), cartographe et cosmographe 
  • Description technique
    Charpente en bois, armatures métalliques, peintures
    Diamètre : 3,85 m. 2,3 tonnes
  • Provenance

    BnF, département des Cartes et plans, GE A 500 RÉS

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm502200588g