Esquisse de décor pour Aladin et la Lampe merveilleuse, opéra-féerie en cinq actes

« "Il y a une porte qui vous donnera entrée dans un jardin planté de beaux arbres, tous chargés de fruits ; traversez ce jardin par un chemin qui vous mènera sur une terrasse. Quand vous serez sur la terrasse, vous verrez devant vous une niche, et dans la niche une lampe allumée. Prenez la lampe, éloignez-la, el quand vous aurez jeté votre lumignon el versé la liqueur, mettez-la dans votre sein. Apportez-la moi. " En achevant ces paroles, le magicien tira un anneau qu'il avait au doigt, et le mit à celui d'Aladdin en lui disant que c'était un préservatif contre tout ce qui pourrait lui arriver de mal, en observant bien tout ce qu'il venait de lui prescrire. " Allez, mon enfant, lui dit-il, descendez hardiment ; nous allons être riches l'un et l'autre pour notre vie." » 

« Aladin et la lampe merveilleuse » dans Les Mille et Une nuits des familles, contes arabes traduits par Galland, Paris, Garnier Frères, p. 217 

« Les arbres de ce jardin étaient tous chargés de fruits extraordinaires. Chaque arbre en portait de différentes couleurs : il y en avait des blancs, de luisants et transparents comme le cristal ; des rouges, les uns plus chargés, les autres moins ; de verts, de bleus, de violets, de tirant sur le jaune, et de plusieurs autres sortes de couleurs. Les blancs étaient des perles ; les luisants et transparents, des diamants ; les rouges les plus foncés, des rubis ; les autres moins foncés, des rubis balais ; les verts, des émeraudes ; les bleus, des turquoises, les violets, des améthystes ; ceux qui tiraient vers le jaune, des saphirs […] il s’imagina que tous ces fruits n’étaient que du verre coloré, et qu’ils ne valaient pas davantage. » 

Margareth Sironval, « L’Histoire d’Aladdin » dans Les Contes des Mille et une nuits, Paris, Citadelles et Mazenod Édition Luxe, 2012, p. 145