La Joie de la France

Au bas de la planche est gravé un long et besogneux poème, dont il n'est pas exclu qu'il soit de la composition de Bosse lui-même : Dedans l'excés de cette joye, / Ou toute la France ce noye, / Grand Roy ie vous en offre vn crayon imparfaict, / Mon Art n'a peu trouuer vne plus belle chose, / Et j'ay creu que vos yeux approuueroyent l'effaict / Dont nos cours adorent la cause. // Dans la passion de vous plaire, / J'ay cherché pour me satisfaire / A vous faire vn present tesmoing de mon debuoir, / Et dedans le dessaing de le faire paroistre, / J'ay pensé qu'il failloit seulement faire voir / Ce bien qui nous faict viure, et qui ne faict qz [i. e. : que] naistre. // - // Ce que fist, contre l'apparence, / Ce Dauphin de qui la puissance / Garantit Arion des jniures du sort : / Celuy=cy le praticque auec plus d'auantaige : / Et nous doit faire vn jour considerer du port / Nos Ennemis dans le Nauffrage. // Admirable et Juste Monarque / Aggréez cette foible marque / D'vn subject dont le zele est, sur tous san égal. / Receues, sil vous plaist ce legitime hom(m)age / Et puis que vous aymés sy fort l'original, / Daignes, a tout le moins, En regarder l'jmage.
Le sujet est à rapprocher d'une composition gravée dans le même temps par Jean Humbelot pour un almanach, d'après un dessin qui est peut-être du jeune Charles Le Brun.

Dans un cartouche surmonté de la couronne royale, au bas de la planche, au centre, le titre : LA - IOYE / DE LA France / Dediee au Roy Louis le Juste / XIII. - du nom. De part et d'autre de ce cartouche, un long poème en français. Dans la marge inférieure, au centre : Par son treshumble et tres obeissant sujet ABosse.