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Le Malade imaginaire, mise en scène de Jean-Marie Villégier, direction musicale de William Christie

Paris : Théâtre du Châtelet, 1990
Le Malade imaginaire, mise en scène de Jean-Marie Villégier, direction musicale de William Christie
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C’est dans cette mise en scène que l’on a pu entendre pour la première fois Le Malade imaginaire « dans sa splendeur » selon les mots écrits par Charpentier lui-même sur la partition conservée dans ses Mélanges, c’est-à-dire avec la musique prévue par le compositeur pour la création de 1673. Pour ce spectacle créé au théâtre du Châtelet en 1990, Villégier collabore avec William Christie à la tête des Arts Florissants et la chorégraphe Francine Lancelot.

« Quel curieux phénomène qu’il ait fallu attendre la fin du 20e siècle pour que les Français, si portés sur leur patrimoine littéraire, redécouvrent enfin un patrimoine musical si étroitement associé à l’un de leurs plus grands écrivains : Molière ! […] À la fin du 17e siècle, deux grands compositeurs ont énormément écrit pour le théâtre : je veux parler de Lully, qui a su intégrer la musique dans le contexte du grand théâtre déclamé ; et de Henry Purcell, en Angleterre. Ce qui est extraordinaire pour moi, c’est de voir le destin inverse qu’ont connu les héritages de ces deux grands artistes, d’un côté ou de l’autre de la Manche. La grande tradition culturelle anglaise a préservé la musique de Purcell, en rejetant le théâtre qui l’accompagnait et les auteurs qui en avaient écrit les textes. Alors qu’en France, on a gardé le théâtre de Molière et oublié ses collaborateurs musicaux. » s'étonne William Christie.

> en savoir plus  : album La renaissance de la Comédie-ballet

Photo Arts florissants © Michel Szabo

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