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Prologue du Malade imaginaire mis en scène par Jean-Marie Villégier, direction musicale de William Christie, 1990

Paris : Théâtre du Châtelet

Le postulat de départ de Jean-Marie Villégier est le suivant : « La pièce présente l’image d’un homme qui au dernier moment revoit à toute allure le film de sa vie, revoit les fêtes de cour, revoit la comédie italienne, revoit les divertissements exotiques dans lesquels il a largement donné, revoit les moments héroïques, les moments bouffons… elle est hantée par ce voyage à travers les différents genres de la comédie et du théâtre ». Dans le prologue, outre les danseurs, danseuses, chanteurs et chanteuses, une foule de figurants se presse sur la scène, on y reconnaît les « farceurs français et italiens peints en 1673 », tableau emblématique qui trône au foyer de la Comédie-Française, où Molière, costumé en Arnolphe, semble rendre hommage à ses prédécesseurs et à ses contemporains. On y distingue aussi des personnages du répertoire moliéresque, qui semblent descendus du tableau d’Edmond Geffroy « Molière et les caractères de ses comédies ». On ne compte pas moins de 17 personnages évoqués dans les rêves éveillés de celui qui revoit ainsi défiler sa vie. Le costumier Patrice Cauchetier dira que « les costumes du prologue – qui en citent tant d’autres – c’est [s]on histoire avec Molière ».

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