Image

Les voleurs et l’âne

Livre premier, fable XIII

« Pour un âne enlevé deux voleurs se battaient :
L’un voulait le garder ; l’autre le voulait vendre.
Tandis que coups de poing trottaient,
Et que nos champions songeaient à se défendre,
Arrive un troisième larron
Qui saisit maître Aliboron.
L’âne, c’est quelquefois une pauvre province.
Les voleurs sont tel ou tel prince,
Comme le Transylvain, le Turc, et le Hongrois.
Au lieu de deux, j’en ai rencontré trois :
Il est assez de cette marchandise.
De nul d’eux n’est souvent la province conquise :
Un quart voleur survient, qui les accorde net
En se saisissant du baudet. »

Mots-clés

Date
1867
Lieu
Paris
Auteur(es)
Gustave Doré (1832-1883), illustrateur, caricaturiste, peintre, lithographe et sculpteur ; Jean De la Fontaine (1621-1695), auteur ; Gravure d’Antoine-Valérie Bertrand
Description technique
Fumé d’une gravure sur bois, 23,5 x 19 cm.
Épreuve d’essai d’une planche hors texte destinée à illustrer les Fables de Jean de La Fontaine avec les dessins de Gustave Doré.
Louis Hachette (Paris), 1867. 2 vol. Tome 1, p. 32.
Provenance
BnF, département des Estampes et de la Photographie, DC-298 (I)-FOL
Lien permanent
ark:/12148/mm321200100b

L'image sur Gallica