Le réfectoire de Port-Royal des Champs

Les ordres religieux féminins sont multiples au 17^e siècle. Les ordres réguliers traditionnels sont réformés et connaissent un renouveau marqué par un retour à l’austérité et à une clôture stricte : par exemple le couvent de Port-Royal, qui deviendra un foyer du jansénisme, est un couvent cistercien ; les célèbres « Filles du Calvaire » sont une fondation bénédictine de 1617. De nouveaux ordres, spécifiquement féminins, connaissent un grand succès comme les Ursulines, fondées en Italie au 16^e siècle, ou les Visitandines, fondées en 1610 à Annecy, conjointement par une veuve, Jeanne de Chantal, et un évêque, François de Sales, sans compter de nombreuses congrégations dans les campagnes. Les congrégations féminines jouent un rôle social majeur (éducation, service aux malades et aux pauvres) mais aussi un rôle intellectuel non négligeable (Port-Royal). Elles sont également un lieu d’accueil, voire de refuge, pour des femmes qui cherchent à échapper à des pressions familiales. À l’intérieur de la clôture, les religieuses et leurs pensionnaires vivent dans une autonomie relative par rapport aux autorités masculines.