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La femme qui bat son mari

La femme qui bat son mari
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Abraham Bosse a cependant gravé une version inversée de cette soumission parfaite, preuve que la domination masculine n’allait pas sans contestation, et que certaines femmes ont su prendre leur liberté. Ce renversement de l’ordre patriarcal est clairement condamné par le graveur, qui y voit un monde à l’envers : la femme bat son mari, la sœur domine le frère, la poule attaque le coq. L’amant dissimulé derrière le rideau du lit et le feu ronflant dans la cheminée sont là pour indiquer que cette situation s’apparente non pas seulement à un désordre social, ou à une faute morale, mais à un péché religieux. La « guenon aussi cruelle que lubrique » que dénoncent les quatrains sous la gravure est censée choquer et faire rire, mais aussi servir d’exemple pour apprendre aux maris à garder le pouvoir sur leur femme, sous peine de devenir des « sots » et de laisser le péché l’emporter sur la vertu : une femme qui domine serait par nature vicieuse, voire diabolique.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    Vers 1633
  • Auteur(es)
    Abraham Bosse (1604-1676), dessinateur ; Le Blond, graveur
  • Description technique
    Eau-forte, avec quelques rehauts de burin, 209 x 300 mm
  • Provenance

    BnF, département des Estampes et de la photographie, RESERVE QB-201 (29)-FOL

  • Lien permanent
    ark:/12148/mmh4t3ztnpzfw