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Femme lisant des contes de fées à deux jeunes filles

Femme lisant des contes de fées à deux jeunes filles
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De la liberté d’esprit à laquelle accèdent certaines femmes d’exception témoigne la multiplication des autrices en France au 17e siècle. On connaît souvent Mme de Lafayette et Mme de Sévigné, parfois Madeleine de Scudéry ou Mme d’Aulnoy, mais rarement Mme de Villedieu ou tant d’autres, que l’histoire littéraire a éliminées du canon des auteurs légitimes. Pourtant avec les Précieuses est né un désir de lecture et d’écriture, qui a vu la littérature devenir une occupation féminine. Rares sont celles qui publient (et presque jamais sous leur nom), moins rares sont celles qui écrivent, souvent des « petits genres » mondains. Mme d’Aulnoy, romancière et conteuse, est ainsi la première à lancer la mode des contes de fées à la fin du siècle. Dans ce frontispice, on voit qu’elle inscrit son écriture dans l’héritage d’une lignée féminine : une femme âgée et sans doute savante (à cause des lunettes, un accessoire alors caractéristique de l’érudition) lit des contes imprimés à deux jeunes filles.

© Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1711
  • Lieu
    À Paris, chez la Compagnie des libraires
  • Auteur(es)
    Gravure sur cuivre de Raymond
  • Description technique
    Frontispice de la Suite des contes nouveaux, ou Des fées à la mode de Marie-Catherine Le Jumel de Barneville, baronne d’Aulnoy (1650-1705)
  • Provenance

    BnF, département Littérature et art, Y2-23986 

  • Lien permanent
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