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Bague foi

Bague foi
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Si dans la vie courante, l’amour peut se dire avec un bijou, en littérature, la romance se lit aussi grâce à de précieux anneaux. Dans les récits de chevalerie du Moyen Âge, une dimension sentimentale se fixe sur l’anneau qu’il soit simple cercle d’or ou serti de pierres gemmes. Il en est ainsi dans l’histoire de Tristan et Iseut racontée par le poète anglo-normand Béroul au 12e siècle ou chez le trouvère français Chrétien de Troyes dans Yvain et le chevalier au lion de 1178. La bague, témoin du lien amoureux qui unit les amants ou les époux se retrouve également dans la littérature de la Renaissance. La bague de foi (bague « fede », dite également « bague de promesse ») offerte dans La Tempête, pièce écrite vers 1610-1611 par William Shakespeare (1564-1616) marque l’affection et la fidélité de Ferdinando à Miranda : « Voici Ma main […] Voici la mienne, et qui détient mon cœur ». Les bague dites « fede » dont le nom provient de l’expression italienne « mani in fede » (mains en confiance) puisent leur tradition à l’époque romaine. Elles sont courantes en Europe au Moyen Âge. Elles traversent par la suite le temps et sont présentes au 18comme au 19e siècle. Sur le bijou présenté ici les deux mains tiennent deux cœurs, l’un en rubis et l’autre en diamant taille rose, surmontés d’une fleur de lys, symbolisant la loyauté.

© Galerie Fabian de Montjoye

  • Date
    18e siècle
  • Description technique
    Or, argent, diamants, rubis
  • Lien permanent
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