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La partie de Wisch

La partie de Wisch
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Longtemps considéré comme une pratique dangereuse, souvent condamnée par l’Église, le jeu occupe une place de choix au 18e siècle : jeux de salon et loterie mais aussi jeu social de la conversation, création d’espaces publics par l’aménagement du Palais-Royal ou des Tuileries. Les jeux d’argent, licites ou illicites, envahissent l’espace urbain et gagnent toutes les couches de la société. Grâce aux alliances entre joueurs, les cartes font naître une nouvelle civilité et modifient le paysage ludique, qui se prête à des jeux de séduction. Jouer aux cartes offre aux galants l’occasion de faire leur cour aux dames à force de bons mots et d’idées.

Les archives de la Bastille montrent qu’à Paris 90 % des animateurs de jeux clandestins sont des femmes. Dans les villes moyennes, on peut sans doute conclure à une moindre implication des femmes dans le jeu d’argent, même si l’on trouve à Bordeaux nombre de comédiennes et de danseuses de l’Opéra capables de monter des parties de qualité. À Metz, les femmes ne représentent que 16,5 % des tenanciers, elles sont pour la plupart cabaretière, cafetière, maîtresse de billard et 44 % d’entre elles sont veuves. Paris et les grandes capitales provinciales, en particulier les villes portuaires, offrent un dynamisme économique et une concentration de richesse, un poids démographique, mais aussi une vie mondaine et aristocratique qui permettent plus facilement aux femmes de s’intégrer au monde du jeu illicite.

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1783
  • Auteur(es)
    Jean-Michel Moreau dit Moreau le Jeune (1741-1814), auteur ; Jean Dambrun (1741-18..), graveur
  • Provenance

    BnF, département des Estampes et de la photographie, RESERVE EF-59 (D)-FOL

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm1292000791