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Un assassinat à la Convention (1795)

Journée du 1er prairial de l’an III : Ferrand, représentant du peuple assassiné dans la Convention nationale
Un assassinat à la Convention (1795)
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De mai 1793 jusqu’à sa séparation, en 1795, la Convention siège dans l’ancien théâtre du palais des Tuileries. La symbolique et les décors y empruntent beaucoup à l’Antiquité. Au-dessus de la tribune, derrière les bannières de nations ayant récemment conquis leur indépendance, le faisceau romain symbolise l’union et la force. Le 10 août 1793, cet objet composé de 87 piques, en référence au nombre de départements français, occupait déjà une place d’honneur sur l’hôtel de la Patrie dressé sur le Champs-de-Mars pour la fête de « l’indivisibilité de la République ». De part et d’autre de la tribune, les reproductions des versions de 1793 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et de la constitution de la République renvoient au principe d’égalité.

Depuis les balcons, le peuple peut librement suivre les travaux de l’Assemblée. Mais, ici, c’est une scène d’émeute que l’artiste représente ici. Le 1erprairial de l’an III, la Convention réprime une manifestation de parisiens victimes de la disette et de la misère. Ferraud, député des Hautes-Pyrénées, veut s’opposer à la foule qui tente de forcer les portes de l’Assemblée pour exprimer son mécontentement. Il est tué d’un coup de pistolet. Placée au centre de la composition, sa tête coupée et mise au bout d’une pique est portée jusqu’au président Boissy d’Anglas.

© Bibliothèque nationale de France

  • Auteur(es)
    Gravure d’Helman, d’après un dessin de Monnet (peintre du roi), datée de l’an V
  • Description technique
    (22 x 43cm)
  • Provenance

    Archives nationales, AE/II/2910

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm217200218t