Vers l’enfer de Verdun

Le photographe Jean-Pierre Bonfort revient sur les traces du tonnelier Louis Barthas qui a laissé 10 carnets de notes prises au fil de ses quatre ans de guerre.
La température, loin de s’améliorer, devenait effroyablement froide ; à des bourrasques de neige succédaient des averses de pluie. Il fallut renoncer à épuiser l’eau des tranchées, il y en avait en certains endroits une hauteur de cinquante à soixante centimètres. Pour passer, certains se déchaussaient, relevaient leurs pantalons comme des pêcheurs d’écrevisses, d’autres s’enveloppaient les jambes et les pieds avec plusieurs sacs à terre. Mais comment éviter de se mouiller, de s’engluer de boue des pieds à la tête ? Ces souffrances inouïes exaspérèrent les soldats. Un vent de révolte souffla ; à la fin c’était trop.
Mots-clés
© Jean-Pierre Bonfort
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Date
29 février – 26 avril
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Lieu
Mont-Saint-Eloi, Pas-de-Calais
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Auteur(es)
Jean-Pierre Bonfort
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Description technique
Photographie couleur, 61 x 70 cm
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Provenance
BnF, département des Estampes et de la Photographie, EP-1147-Boîte Fol, 9e cahier, pages 245-246
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Lien permanent
ark:/12148/mm215200629f