Pièce facétieuse : Un jeune homme se bouche le nez en marchandant des tripes à une tripière

La maternité ou la vocation religieuse ne sont pas les uniques occupations féminines, loin de là : le travail s’impose aux femmes du peuple, qu’elles soient mariées ou qu’elles vivent seules (ce qui est quand même le cas de 10 à 20% des femmes, veuves ou restées célibataires). Les femmes travaillent, même si les métiers féminins sont rares. En dehors des soins du ménage et des traditionnels travaux de production textile, les femmes jouent un rôle dans l’économie du pays. Les paysannes travaillent aux champs et s’occupent souvent dans les fermes du jardin potager et de la basse-cour ; les épouses des artisans, des marchands ou des négociants tiennent la boutique et sont associées aux affaires ; les servantes d’auberge et domestiques au service de familles aisées sont nombreuses. Ce travail ne donne pas toujours lieu à une rémunération personnelle et reste souvent situé à l’intérieur d’un lieu privé, ce qui a été une des causes de sa longue invisibilité. La savoureuse « tripière » de cette gravure illustre pourtant l’existence de métiers spécifiques, peu rémunérés et souvent jugés dégradants.